Art & Culture
Quand Fatima Mazmouz met à l’honneur les «Chikhates résistantes»
06.10.2020 - 16:09Elle présente un travail artistique sur le corps colonial à Rabat
Après «Portrait d’une femme en enceinte», Super Oum résistance » ou «Le corps rompu», l’artiste multidisciplinaire Fatima Mazmouz revient avec «I Spit Fire». Il s’agit d’un nouveau travail artistique sur le corps dansant de la «Chikha», visible jusqu’au fin octobre à Kulte Center For Contemporary Art de Rabat. Inscrite dans le cadre de son projet intitulé «Casablanca mon amour, les Résistantes», cette série de photographies et de sculptures a été révélée à The Mosaic Rooms à Londres dans le cadre de l’exposition Raw Queens. Une installation de photographies et de sculptures aux allures de performance. «Dans le corps dansant de la Chikha, la femme devient tour à tour coq, serpent et cheval. Part de l’histoire vivante de la culture populaire au Maroc, la Chikha est une femme guerrière, une résistante qui combat par la danse et par les mots, renouvelant ainsi, intacte, à travers son corps, la tradition de l’histoire orale d’un pays», explique l’artiste à propos de son travail.
Photographe, artiste plasticienne et conceptuelle, Fatima Mazmouz joue sur un fond d’armes, virile et puissante, comme la voix de ces femmes indisciplinées et désobéissantes, à la fois inquiétantes et libres. A travers cette série consacrée aux «Chikhates», l’artiste montre une nouvelle représentation des figures de pouvoir indigènes et ouvre de nouveaux champs de discussion sur le genre ou la décolonisation. En gros, elle rend hommage à cette âme de la culture populaire. En effet, Fatima Mazmouz est connue sur la scène par ses recherches, la diversité de ses pratiques et de ses approches. D’ailleurs, elle interroge le genre, le corps, l’immigration, et les stéréotypes qui les accompagnent. Elle explore également la discrimination, le féminisme, le post-colonial, la mémoire et la réécriture de l’Histoire.
À partir de 2013, «Le corps magique» de la grossesse ainsi que le travail autour des différentes pratiques secrètes des avortements clandestins amène l’artiste à aborder la question de la transmission dans le milieu vernaculaire féminin. L’univers de la magie et de la sorcellerie au Maroc résonne immédiatement avec ses recherches précédentes. Elle ouvre un chantier intitulé «Divine Comédie». Depuis 2014, Fatima Mazmouz analyse les rouages au cœur de la mécanique du «corps colonial» à travers le projet Casablanca, mon amour (Dar el Beida, Hobe…), scrutant ainsi le ventre de la ville sous ses facettes les plus singulières.
» Source de l'article: aujourdhuiAutres articles
- Entretien avec Abdelfattah Serrari : Réalisateur et producteur
- Quand Tahar Ben Jelloun évoque la pédo-criminalité, la corruption, la honte ou la haine
- Fonds des Ambassadeurs pour la Préservation Culturelle : 860.000 dollars pour financer des projets culturels
- La Galerie Banque Populaire accueille la nouvelle exposition «Kan Ya Makan»
- Initiée par Palmeraie Rotana Resort Marrakech : «Chronique», une exposition en soutien aux artistes en ces temps troubles
- «Daro Biya», une invitation à bien réfléchir avant de nouer toute amitié
- Un appel à projets vient d’être lancé : L’IFM soutient les associations culturelles

Articles Populaires
- Drogues dures : 27.620 personnes prises en charge dans les centres d’addictologie
- مطالب برفع الحصار عن تجمع سكني بالحسيمة
- Transformation digitale : Le CRI de l’Oriental et l’Apebi s’associent
- Industrie pharmaceutique : La FMIIP, désormais fédération sectorielle statutaire externe de la CGEM
- Paiement en ligne : Une trajectoire ascendante observée en 2020
- A l’initiative du CRT, de l’ONMT et d’Air Arabia : Agadir à l’assaut du marché scandinave
- إضراب الشاحنات يشل الحركة التجارية بشيشاوة
- Le GERM fait peau neuve
- مشروع بيئي بمراكش
- الفسـاد يطـارد حدائـق البيضـاء