Art & Culture
Nabil El Makhloufi questionne la place de l’individu dans la société
02.05.2019 - 18:02Il présente ses œuvres récentes à Casablanca
L’artiste Nabil El Makhloufi expose ses dernières œuvres à la galerie d’art l’Atelier 21 de Casablanca, et ce jusqu’au 8 juin 2019. Cet artiste, qui vit en Allemagne, présente en effet un univers particulier. Il se caractérise par une figuration où dominent réalisme et symbolisme. «Une étrange atmosphère de temps suspendu se dégage de ses œuvres.
Les personnages que l’artiste crée ne sont jamais inertes. Ils imposent toujours une présence à la fois fragile et menaçante. Le spectateur se retrouve souvent à imaginer l’avant et l’après de la scène figurée. La narration est en effet inhérente à l’œuvre de Nabil El Makhloufi mais garde toujours un côté mystérieux ; chaque personnage, chaque scène étant une fenêtre ouverte sur autre chose», peut-on lire dans une note d’information. Il faut dire que les œuvres de Nabil El Makhloufi questionnent la place de l’individu dans la société.
Les personnages semblent, en effet, bien souvent seuls, même lorsqu’ils sont au milieu d’une foule. Ils imposent toujours leur présence. «Une présence calme, sereine qui ne cherche pas à crier qu’elle est là pour s’imposer. D’où le titre de cette exposition où le pluriel attribué au mot présence impose des acceptions qu’il est difficile de tenir dans la trame d’un discours parce qu’elles participent du mystère». Pour le critique d’art, Jamal Boushaba, il a témoigné pour sa part que «l’artiste ne nous révèle jamais précisément le lieu de ces scènes, il évoque subtilement le Maroc dans chacune de ses toiles, sans jamais tomber dans les clichés identitaires», et d’ajouter : «El Makhloufi est un poète. Soyons-en certains.
Un poète qui nous souffle son épopée du quotidien héroïque dans un murmure. Sans vociférations lyriques ni effets de manche théâtraux». Il faut dire que la figuration demeure la dominante dans la démarche esthétique de cet artiste. Ainsi chaque peinture prend et impose un temps de suspension à celui qui la regarde. Ses dernières œuvres se nourrissent de la culture et de la terre où leur auteur vit.
Rappelons qu’il est diplômé de l’Académie des arts visuels de Leipzig (Allemagne), ville réputée pour sa célèbre école de la peinture figurative : la Neue Leipziger Schule. Ses œuvres ont figuré dans des expositions individuelles et collectives à Francfort (2015-2017), Casablanca (2013-2016-2019), Londres (2016), Dakar (2010) et Beyrouth (2008). En 2014, il a reçu le prix de la Cité des Arts à Paris (France). Le travail de Nabil El Makhloufi a été acquis, entre autres, par le Musée africain d’art contemporain Al Maaden (Maroc), la Banque populaire (Maroc), le BAT Campus Galerie Collection (Allemagne).
» Source de l'article: aujourdhuiAutres articles
- Maroc-USA Examen des moyens de renforcer la coopération culturelle
- Mohamed Essoulimani expose sa dimension spirituelle de la femme
- L’Institut culturel italien de Rabat promeut la culture de son pays dès ce mois
- Nouveau projet «Yemoley et Yemoh école de la diversité»
- «Moukarabat» enchaîne les publications
- Nouvelle publication : A la redécouverte de Rabat avec Monceyf Fadili
- Prix international du roman arabe : Deux écrivains marocains en lice

Articles Populaires
- Audience TV : Voici le palmarès des émissions des chaînes nationales
- Premier port de la Méditerranée en 2020, Tanger Med poursuit « sa montée en puissance », écrit El Pais
- Les femmes fortement impactées par la pandémie
- Enquête. L’industrie électrique en difficulté, l’énergie verte dans l’expectative
- Botola Maroc Telecom D1 (2018-2019) : L’IRT entame la défense de son titre face au RCOZ
- L’œuvre de JonOne coiffe la tour de la Bibliothèque nationale du Royaume à Rabat
- Mohamed Essoulimani expose sa dimension spirituelle de la femme
- Le nombre de salariés déclarés en arrêt temporaire de travail en net recul
- Haja Hamdaouia offre ses chansons à Xena Aouita
- Les polycliniques de la CNSS manquent de médecins et d’infirmiers