Social
Libertés individuelles en question
26.09.2019 - 13:49 A moins que vous viviez en autarcie, loin de tout, et sous le régime drastique de la « Digital Detox », il vous sera difficile de passer à côté de l’actualité qui a secoué le Maroc ces dernières semaines. Entre les affaires de mœurs et d’avortement, il ne se passe pas un jour sans que les sujets des libertés individuelles et de la dépénalisation des relations sexuelles n’accaparent l’attention médiatique. Depuis quelques jours, la romancière Leïla Slimani et la réalisatrice Sonia Terrab ont décidé de surfer sur la vague, via le lancement d’un manifeste contre la pénalisation des relations sexuelles hors mariage.
Ainsi espèrent-elles initier un débat national. Au moment où l’on écrit ses lignes, la pétition a récolté un peu plus de 700 signatures avec pour message principal : « Nous, citoyennes et citoyens marocains, déclarons que nous sommes hors-la-loi, jusqu’à ce que la loi change». Des lois décrites dans le document comme «injustes et obsolètes ». L’article 490 du Code pénal étant visé en particulier. «En 2018, au Maroc, 14.503 personnes ont été poursuivies au regard de l’article 490 du Code pénal qui punit de prison les relations sexuelles hors des liens du mariage. 3048 personnes ont été incarcérées pour adultère. Chaque jour, dans notre pays, entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqués. Faut-il mettre toutes ces personnes en prison ? Leurs “complices” (médecins, militants associatifs) aussi ? », soulignent les auteurs du manifeste.
Cela dit, les réactions sur les réseaux sociaux font penser que le débat, si débat il y a, risque d’être animé et surtout de s’éterniser. L’impression qui prime est que les partisans sont aussi nombreux que les détracteurs. Entre ceux qui veulent mettre fin à l’insoutenable hypocrisie illustrée par le contrôle des mœurs et la pénalisation de l’avortement, et les autres qui défendent le statu quo, il y a un fossé qui n’a de cesse de se creuser, dans lequel se sont engouffrés ceux qui pensent que ce genre de pétition ne sert à rien.
En tout cas, une chose est sûre, dans un pays où près de 20% de la population est constituée de jeunes âgés de 15 à 24 ans et de 42% d’hommes et de femmes dont l’âge est compris entre 25 et 54 ans, les libertés individuelles et sexuelles en particulier, sont loin d’être secondaires. Bien au contraire. Et comme personne ne peut aller à contre-courant de Dame nature, l’application des lois, dont l’article du Code pénal, donne forcément lieu à des situations inextricables, où le bien et le mal se confondent de manière parfois ambiguë. Pis, dans le cas de l’avortement, son interdiction et sa pénalisation font peser de sérieux risques de santé sur les femmes qui le pratiquent dans des conditions souvent exécrables et toujours dans la peur du hors-la-loi (voir notre dossier du jeudi 27 juin 2019). Bref, le changement s’impose de lui-même. Et si cela passe par des pétitions, qu’à cela ne tienne.
» Source de l'article: liberation
Ainsi espèrent-elles initier un débat national. Au moment où l’on écrit ses lignes, la pétition a récolté un peu plus de 700 signatures avec pour message principal : « Nous, citoyennes et citoyens marocains, déclarons que nous sommes hors-la-loi, jusqu’à ce que la loi change». Des lois décrites dans le document comme «injustes et obsolètes ». L’article 490 du Code pénal étant visé en particulier. «En 2018, au Maroc, 14.503 personnes ont été poursuivies au regard de l’article 490 du Code pénal qui punit de prison les relations sexuelles hors des liens du mariage. 3048 personnes ont été incarcérées pour adultère. Chaque jour, dans notre pays, entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqués. Faut-il mettre toutes ces personnes en prison ? Leurs “complices” (médecins, militants associatifs) aussi ? », soulignent les auteurs du manifeste.
Cela dit, les réactions sur les réseaux sociaux font penser que le débat, si débat il y a, risque d’être animé et surtout de s’éterniser. L’impression qui prime est que les partisans sont aussi nombreux que les détracteurs. Entre ceux qui veulent mettre fin à l’insoutenable hypocrisie illustrée par le contrôle des mœurs et la pénalisation de l’avortement, et les autres qui défendent le statu quo, il y a un fossé qui n’a de cesse de se creuser, dans lequel se sont engouffrés ceux qui pensent que ce genre de pétition ne sert à rien.
En tout cas, une chose est sûre, dans un pays où près de 20% de la population est constituée de jeunes âgés de 15 à 24 ans et de 42% d’hommes et de femmes dont l’âge est compris entre 25 et 54 ans, les libertés individuelles et sexuelles en particulier, sont loin d’être secondaires. Bien au contraire. Et comme personne ne peut aller à contre-courant de Dame nature, l’application des lois, dont l’article du Code pénal, donne forcément lieu à des situations inextricables, où le bien et le mal se confondent de manière parfois ambiguë. Pis, dans le cas de l’avortement, son interdiction et sa pénalisation font peser de sérieux risques de santé sur les femmes qui le pratiquent dans des conditions souvent exécrables et toujours dans la peur du hors-la-loi (voir notre dossier du jeudi 27 juin 2019). Bref, le changement s’impose de lui-même. Et si cela passe par des pétitions, qu’à cela ne tienne.
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