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41 % des Marocains affirment vouloir donner leurs organes après leur décès

Le don d’organes est toujours un sujet tabou dans la société marocaine, et ce, pour plusieurs raisons, notamment religieuses. Raison pour laquelle cette pratique n’est pas répandue. Mais il n’empêche que le Maroc a adopté une loi en 1999 sur le don d’organes, qui reste très encadrée. Cette loi exige ainsi le respect de trois principes, à savoir la gratuité, l’anonymat et le consentement. 

Selon une enquête réalisée par l’Economiste-Sunergia, 70% des Marocains sont au courant de la possibilité de faire don de leurs organes après leur décès, contre seulement 30% qui ont affirmé ne pas être au courant.

Ainsi, la question posée dans le cadre de cette enquête est : « Savez-vous que vous pouvez faire un don d’organes après le décès ?« . En réponse à cette question, les personnes âgées de 25-34 ans, de 35-44 ans et de 55-64 ans ont répondu être davantage informées, avec respectivement 75%, 70% et 72%, tandis que les citadins sont davantage informés que les ruraux, avec respectivement 75% et 61%.

Par ailleurs, les personnes relevant des CSP A et B (89%) et la CSP C (83%) sont davantage au courant de la possibilité de faire don de leurs organes, précise l’enquête qui date de ce début du mois de mars.

L’autre question soulevée dans le cadre de cette enquête est « voudriez-vous donner vos organes après le décès« . Ainsi, 41% des Marocains interrogés affirment vouloir donner leurs organes après leur décès, contre 44% qui ne sont pas prêts à le faire, alors que les parts sont quasi-similaires chez les hommes et les femmes avec respectivement 42% et 41%, souligne l’enquête.

Cependant, les personnes âgées de 35-54 ans et de 65 ans et plus sont davantage prêtes à faire don de leurs organes, les jeunes de 18-24 ans et de 25-34 ans refusent en majeure partie de faire don de leurs organes après leur décès, tandis que les personnes issues des CSP A et B sont davantage enclines à faire ce type de don (53%).

Concernant les réticences à vouloir donner son organe après son décès, l’enquête souligne que, « curieusement« , plus de la moitié des personnes qui ne voudraient pas faire don de leurs organes après le décès (59%) n’avancent aucune raison particulière, tandis que 20% mettent en avant des considérations religieuses, et estiment que c’est contraire à la charia (haram).

Aussi, 15% estiment que leurs corps leur appartiennent, 3% avancent qu’ils sont malades tandis que 2% ne font pas confiance, conclu l’enquête.

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