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88% des personnes soutiennent la « castration chimique » pour les violeurs

Les cas de viol d’enfants sont malheureusement fréquents au Maroc, mais beaucoup ne sont jamais signalés ou ne font pas l’objet d’une procédure judiciaire. Les victimes ont peur de sortir au grand jour, craignant le regard dur de la société, la honte ou encore le manque de confiance dans le système judiciaire. La plupart du temps, ce silence les plonge dans une crise majeure et traumatisante.

Au Maroc, les décisions judiciaires rendues dans ces affaires ne sont souvent pas à la hauteur de la gravité de ces actes, comme dans le cas récent de l’affaire de la jeune S. de Tiflet, où les criminelles qui ont violé cet enfant de 11 ans a plusieurs reprise, engendrant une grossesse, n’ont écopé que de deux ans de prison, ce qui a provoqué la colère des activistes et militants pour la protection des enfants. Certains vont jusqu’à demander la « castration chimique » à l’égard de ses criminelles et pédophiles.

Dans un sondage mené par Hespress :  » Soutenez vous les demandes de castration chimique des violeurs d’enfants ?« . 88,17 % des personnes interrogées ont soutenu cette sanction pour les violeurs d’enfants, tandis que seulement 11,83 % s’y sont opposées.

Présidente de l’Association « Touche pas à mes enfants », Najia Adib, a estimé qu’il est inconcevable que les violeurs d’enfants soient condamnés à une ou deux années de prison seulement. Elle a appellé dans ce sens à l’application de la peine de « castration chimique » pour qu’elle serve d’exemple dissuasif aux autres criminels.

Pour la militante, qui s’est confié à Hespress, ceux qui commettent ce crime doivent être psychologiquement torturés pour ce qu’ils ont fait et que la castration est nécessaire pour empêcher les violeurs de récidiver.

De son côté, Abdelali Rami, président du Forum des Associations de l’enfance (Mountada Attoufoula), pense que la question de la castration chimique soulève un débat de société. Dans une déclaration à Hespress, le militant a estimé que cette punition ne peut être appliquée que lorsque le délinquant pose un danger pour la société, par exemple en cas de récidive. Il considère également que l’accusé est innocent jusqu’à preuve du contraire, donc cette punition ne peut être appliquée de manière simple.

Aussi, Rami pense qu’il est nécessaire de fournir un traitement psychologique aux deux parties, que ce soit le violeur ou la victime, et que la peine ne devrait pas se limiter à une simple période de prison. Il faudrait que le prisonnier bénéficie d’un retraitement, d’une éducation et d’une formation pour qu’il ne représente plus aucun danger s’il est libéré, a-t-il défendu.

Pour Najat Anwar, présidente de l’Association « Touche pas à mon enfant », la castration peut être une punition pour les violeurs d’enfants en cas de récidive ou pour les violeurs d’enfants en série. Dans une déclaration à Hespress, la militante demande que les violeurs soient réhabilités à l’intérieur des établissements pénitentiaires et surveillés après leur libération afin qu’ils continuent à prendre leurs médicaments.

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