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A Marrakech, des bénévoles viennent en aide aux sans-abris

C’est le même type d’initiatives informelles qui surgit à chaque année à pareille saison dans la plupart des villes du Royaume, pour pallier certaines déficiences que l’on attribue volontiers à la fatalité voire à d’autres carences.

Les mouvements de citoyens bénévoles qui se mobilisent à chaque hiver et même en d’autres saisons, agissent pour aider les sans-abris afin qu’ils puissent retrouver un minimum de dignité à travers des actions favorisant un semblant de lien social pouvant parfois permettre d’aboutir sur une vraie mise à l’abri justement.  

Cette mobilisation citoyenne, l’Association développement & citoyenneté, un mouvement citoyen à la vigilance collective en a fait sa raison d’être à Marrakech et environs. En effet, des bénévoles qui ne négligent nullement le lien social justement, parcourent les rues de la ville ocre pour distribuer des repas chauds et des couvertures aux personnes en situation de rue.  

A travers ces maraudes, les bénévoles vont au contact des personnes à la rue, pour leur proposer repas et boissons à défaut de les orienter vers des services et structures d’accueil qui souvent n’existent pas, afin de se protéger des rigueurs climatiques. 

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Pour l’Association développement & citoyenneté, en plus des repas et boissons, couvertures etc. elle est accompagnée dans ses tournées de nuit, de structures médicales (ambulance avec du personnel bénévole qualifié médecins, infirmiers, aides-soignants…) pour les urgences.  

Les bénévoles de l’association, proposent certes des réponses mais elles resteront insuffisantes tant que les Sans domicile fixe (SDF), les Sans-abris, les itinérants, les despérados, les laissés pour compte… qui remplissent les rues, enfin, tous ceux qui subissent ce constat de misère et cette incompréhension sociale d’un mal de logement, continueront de peupler l’espace public.

Ces petites réponses qui s’organisent par solidarité citoyenne soulagent à défaut de guérir, et assurent un minimum de respect, d’équité et de dignité aux sans-abris qui sortent de leur isolement le temps d’une visite. Seuleumet, il en faut encore bien plus pour réguler ce fléau qui a tendance à s’étendre de plus en plus. 

A cet égard, le docteur Anas Abou El Kalam né au cœur de l’ancienne médina de Marrakech, professeur à l’Université Cadi Ayyad et président de l’Association Développement et Citoyenneté (ADC) ) a expliqué à Hespress que, “l’ADC s’adonne à des activités humanitaires et sociales dans le cadre du soutien aux populations nécessiteuses”.

L’ADC joue ce rôle plus particulièrement chaque hiver où les rigueurs climatiques ne pardonnent pas, et dont les personnes fragiles vivant dans les espaces publics, souffrent énormément.  

Cette année plus que d’autres et avec la cherté de la vie, qui ne permet pas à certaines catégories de la population de subvenir à leurs besoins, l’hiver est encore bien plus difficile à vivre. “L’ADC est avec eux d’abord de plein cœur et ensuite avec les moyens modestes en sa possession pour leur venir en soutien et les soulager d’un quotidien de plus en plus accablant. Nous distribuons chaque jour plus de 150 repas à ces personnes en plus d’habits et de couvertures (75) surtout pour les enfants et nous prodiguons des soins aux personnes en besoin”, indique le président de l’association.

Ce sont là autant d’actions sociales, culturelles voire éducatives qui visent à faire évoluer la ville de Marrakech et de la débarrasser de ce fléau. En mettant l’accent sur les jeunes, l’ADC se veut être à l’avant-garde pour au moins préserver la jeunesse de la ville ocre.  

Au Maroc, plusieurs types de centres voués à l’accueil de cette catégorie de la population (Entraide nationale, centres sociaux d’hébergement des sans-abris…). Il se dit que plus 6000 personnes sans-abri y sont accueillies et bénéficient des services et de soins fournis. Cependant dans certaines grandes agglomérations ils ne dépassent pas la vingtaine, selon des acteurs associatifs et la réalité du terrain montre bien que la plupart d’entre eux vivent dans les espaces publics.

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