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Au cœur de Rabat l’avenir de quartiers denses sous spectre de l’incertitude

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Rabat se retrouve une fois de plus sous les projecteurs, non pour ses splendeurs architecturales ou ses initiatives culturelles, mais pour le destin précaire de ses quartiers densément peuplés et du coup la capitale est actuellement au cœur d’une controverse urbaine. Plusieurs quartiers populaires et historiques sont menacés par des projets de réaménagement urbain.  

Ces quartiers, notamment « Rond-point Al-Haja » et « Al-Maadid », aux infrastructures précaires, sont nommément confrontés à une instabilité géologique menaçante, avec des risques accrus de glissements de terrain. Et oui, c’est le quartier Youssoufia, célèbre pour son rond-point “Doum“, qui figure au centre de ce débat urbanistique tendu. Bien que les plans de destruction ne soient pas officiellement annoncés, les rumeurs persistent et prêtent à préoccupation pour nombres résidents de ce district qui reste un pan historique de la capitale. 

Toujours est-il que le récent plan d’urbanisme de la ville a imposé un moratoire sur les constructions dans ces districts, où la densité démographique rencontre la géographie complexe des pentes abruptes, formant un cocktail délicat pour le déploiement des services essentiels. Cette fragilité s’étend aux infrastructures vitales telles que l’assainissement, l’approvisionnement en électricité et en eau potable, ainsi que le réseau routier, tous jugés précaires.  

Cette situation soulève des questions critiques sur la durabilité de l’habitat urbain et la sécurité des résidents de ces quartiers historiques de Rabat. Cela a provoqué l’inquiétude des résidents, qui craignent une expulsion arbitraire et la destruction de leurs maisons. Nombre de citoyens, du reste, auraient manifesté leurs désaccords contre ces plans. 

Dans ce contexte, le ministère de l’Intérieur a mis en garde contre les conséquences d’une potentielle démolition de ces quartiers de notables de Youssoufia (Douar Hajja, Bouregreg, El Farah, Mouadda, Errachad, Al-Ba’ath et Al Inbiât) et la déportation de leurs habitants de la capitale vers la région de Romani.  

Les autorités locales, en collaboration avec l’Agence urbaine, cherchent à apaiser les tensions en envisageant des solutions de relogement. La représentante de l’Agence urbaine a précisé que le projet de réaménagement ne visait pas à démolir entièrement les quartiers, mais plutôt à les restructurer et à les doter de meilleurs équipements publics.  

Elle a également souligné le manque de terrains disponibles pour l’expansion urbaine à Rabat, limitée par des contraintes géographiques telles que la forêt et la ceinture verte. Cette situation soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre développement urbain et respect des communautés locales à Rabat.  

La représentante a exprimé des préoccupations concernant la pénurie de terrains disponibles pour le développement immobilier à Rabat, un facteur limitant gravement l’élargissement de la ville sur un plan horizontal, car Rabat manque terriblement de terrains constructibles. D’autant plus que la capitale est bordée par des espaces verts protégés, tels que les forêts et les ceintures vertes, qui sont intouchables. Aussi, sans l’attrait de villes voisines comme Témara et Salé, qui ont absorbé une partie de la population, la pression sur la capitale aurait été bien plus grande encore. 

Cela dit, les autorités locales ainsi que les responsables élus sont appelées à évaluer attentivement les risques associés à une telle opération qu’encourent les résidents, qui affichent une réticence farouche, à l’idée d’un déménagement vers les périphéries de Rabat. Lors d’une session en été dernier du Conseil de l’arrondissement concerné, on avait insisté sur le fait que la révision du plan d’aménagement vise non pas à la destruction, mais à la résolution des défis urbanistiques du district. That’s the question ! 

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