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Au Maroc un état des lieux tout d’espoir

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Au Maroc, le tourisme est source indispensable de devises, met en jeu des investissements considérables de capitaux, génère des revenus substantiels et crée des emplois importants. Ce secteur stratégique a, depuis l’Indépendance, indéniablement, accompagné le développement économique du pays.

Malmené et mis en difficulté ces deux dernières années où il a connu sa pire crise, Dame Covid étant passée par là, il avait, comme dirait l’expression populaire, touché le fond. En effet, après un record de 13 millions de touristes enregistré en 2019, les arrivées avaient baissé de 71 % en 2021, entraînant l’effondrement des recettes en devises, qui sont passées de quelque 8 milliards de dollars en 2019 à 3,4 milliards l’année passée.

Du coup, il a fallu venir en aide et soutenir ce secteur qui en moins de deux s’était à agoniser, frappé de plein fouet en cela par la pandémie pour qu’il reprenne des couleurs. Le tourisme faut-il le rappeler contribue à hauteur de 7 % au PIB du pays et emploie plus de 5 % de la population. Et s’il a pu survivre et sortir de sa pâleur mortelle, c’est grâce à l’aide de l’État lui avait consenti.

Le dernier soutien en date remonte à janvier, juste avant que le Maroc n’ouvre ses portes. En effet un nouveau plan d’urgence de 2 milliards de dirhams avait encore été approuvé afin de permettre aux établissements touristiques et hôteliers un dernier lifting avant la relance de secteur indispensable à la bonne marche de l’économie marocaine.

Aujourd’hui, force est de constater que depuis le mois de mai, l’activité a fortement repris et en témoigne d’une saison estivale exceptionnelle. Le Maroc constitue de nouveau ce marché touristique « prometteur ». En quelques mois, le Royaume a, doucement et sûrement ,retrouvé ses marchés émetteurs de touristes traditionnels et fait d’ores et déjà partie des destinations prisées. L’engouement pour la destination Maroc est telle qu’il charrie l’Italie et des îles grecques.

Pour illustrer sa sortie de convalescence, il y a de cela quelques jours, la tutelle avait déclaré devant la chambre des conseillers que le taux de récupération du tourisme au Maroc avait, atteint 80% à fin octobre dernier. Un taux qui dépasse la moyenne du niveau mondial qui est de 70%. Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire avait déclaré dans l’hémicycle que, « les recettes touristiques avaient nettement progressé en devises, atteignant 103% à fin septembre, par rapport à 2019 ».

Sur le terrain, on constate que c’est la bousculade pour ce qui est des réservations pour les vacances de fin d’année au Maroc. D’où un sursaut d’optimisme voire même béat au sein des opérateurs touristiques marocains qui en retrouvent leur sourire au regard des prévisions. C’est que l’on aspire à reconquérir d’ici à 2023 ces 13 millions de touristes (dont les RME) de 2019 venus visiter le Maroc. L’enthousiasme semble y être à preuve les compagnies aériennes nationales ou low-costs qui reviennent en  force pour desservir le Royaume.

A l’interne, il faut dire également que le Maroc met tout en œuvre pour les saisons touristiques soient des saisons pleines. Les festivals, conférences et autres activités ont fait leur retour, et avec eux les touristes. D’un autre côté le Maroc a des atouts gagnants. La diversification de ses offres ainsi que d’autres spécificités inexistantes chez d’autres concurrents en est le premier. Mais pour autant, il se doit de se mettre à niveau de l’industrie du tourisme à l’internationale qui un peu partout dans le monde retrouve peu à peu son niveau pré pandémique, rendant ainsi la concurrence plus rude.

On se doit de mettre en valeur que la beauté des paysages du Maroc est une valeur sûre. Le Royaume est aussi une mosaïque de cultures et d’influences, et donc une destination privilégiée de par la richesse de son patrimoine culturel millénaire (amazighe, arabo-musulmane, hassanie, juive, andalouse, méditerranéenne et africaine), un mélange de traditions, d’us et de coutumes, qui en font son attractivité. Un changement de paradigme constaté au demeurant dans des spots publicitaires affichés ou diffusés dans des pays émetteurs de touristes que le Maroc accueille volontiers.

C’est dans ce même contexte que se sont ouverts, jeudi à Marrakech, les travaux de la 117ème session du Conseil Exécutif de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), avec la participation de quelque 250 représentants des Etats membres de l’OMT dont 16 ministres et de hauts responsables en charge du tourisme, des représentants de structures publiques ou privées concernées, des organismes de gestion des destinations, ainsi que des investisseurs spécialisés.

A l’ordre du jour de cette réunion de travail figurent, notamment l’examen et la discussion des tendances actuelles du tourisme international, la situation financière de l’organisation, un rapport sur les ressources humaines, une proposition de création d’un groupe d’étude pour « repenser un tourisme d’avenir », un rapport sur l’état d’avancement du cadre juridique et opérationnel pour l’établissement des bureaux régionaux et thématiques de l’OMT et l’élection du Président et des deux Vice-présidents du Conseil exécutif pour 2023.

A cette occasion, le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a mis l’accent sur le partenariat fort liant le Maroc et cette Institution spécialisée des Nations unies,  et où le Royaume « est un membre actif ».

Tout en mettant en avant les énormes atouts touristiques du Royaume, à même de le placer dans le cercle des principales destinations touristiques mondiales, Pololikashvili a relevé que le Maroc a engagé de grands investissements notamment au niveau des unités touristiques, qui font du tourisme un secteur très attractif pour les investisseurs marocains et étrangers.

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