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Cafés et restaurants justifient leurs augmentations par la hausse des prix  

Un groupe de restaurants et de cafés a eu recours dernièrement à l’augmentation des prix des boissons et des repas qu’ils servent. Cela a provoqué le mécontentement des consommateurs qui se plaignaient déjà d’une série d’augmentations générales.

Pour la clientèle dont la fréquentation de ces établissements est de plus en plus en baisse, les augmentations dans le secteur des cafés et restaurants nuiraient à leur pouvoir d’achat tant il est vrai que les prix de nombreux matériaux, produits et services ont déjà augmenté au cours des deux dernières semaines suite à la flambée des prix du carburant. D’autre part, les professionnels attribuent cette décision, qu’ils qualifient d’“exceptionnelle“, à la hausse des prix des biens productifs et alimentaires, qui au regard de l’ancienne grille de prix ne laisse guère de place à la réalisation de bénéfices pour ces derniers. 

Dans cette optique Noureddine El Harrak, président de l’Association nationale des propriétaires de cafés et restaurants (ANCPR) au Maroc, sollicité par Hespress a concédé que certains établissements ont, en effet, été par la force des choses tenus d’augmenter au regard de la hausse des prix des produits alimentaires, déclarant à ce sujet qu’“il n’y a pas de tendance générale à la hausse des prix dans les cafés et restaurants, car elle est liée à des décisions exceptionnelles liées à la situation de chaque café et restaurant séparément“. El Harrak a ajouté, que “la hausse des prix du carburant est la principale raison de ce qui est en train de se passer, et c’est naturel car l’augmentation du coût des transports a entraîné une hausse des prix des produits alimentaires et de consommation dans le pays“. 

 Il insinuait là, que l’on ne pouvait vendre à la clientèle des produits moins cher que leur prix de revient. Aussi à cet égard, selon lui, les rumeurs d’augmentations des prix, publiées çà et là sur la toile, sont farfelues et n’ont aucun fondement car il n’existe aucune tarification fixe. Les cafetiers et restaurateurs ne font que chercher dans ces conditions une marge bénéficiaire qui soit réfléchie et de bon sens et qui leur permettrait de ne pas être déficitaires. 

 Pour exemple, le président de l’ANCPR a expliqué que « le prix du citron actuellement s’élevait à 15 dirhams le kilogramme, ce qui a entraîné une augmentation du prix du jus de citron, car la boisson n’a pas pu être vendue au prix courant en raison des pertes financières qui en découlaient« . El Harrak a poursuivi en expliquant que “les cafés et les restaurants sont le dernier élément de la chaîne de production. Par conséquent, la discussion devrait se concentrer sur les causes du prix élevé des légumes, des fruits et du carburant, étant donné que ce sont eux qui contrôlent réellement les prix au Maroc“.  

Et d’ajouter que « l’inflation dont souffre le Maroc a affecté négativement la réalité des services économiques et productifs« , notant toutefois que « les augmentations ont été légères au niveau des cafés et restaurants, notamment dans les quartiers résidentiels populaires dans les villes du Royaume« . Dans ce contexte, le président de l’Association nationale des cafés et restaurateurs du Maroc a souligné que “les prix élevés sont liés au système économique national, ce qui nécessite la recherche de solutions efficaces qui s’attaquent au problème à son origine afin de réduire pression sur le citoyen“. 

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