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Des experts algériens pointent la «faisabilité» du projet de gazoduc Nigéra-Maroc

Au lendemain du discours du roi Mohammed VI commémorant la Marche verte et où le souverain a évoqué le gazoduc Nigéria-Maroc, la presse algérienne proche du pouvoir a été mobilisée pour critiquer ce projet. Ainsi, le journal algérien Echourouk a dédié, mardi, l’un de ses articles à cette question, faisant naturellement appel à deux «experts» algériens pour fustiger le projet.

«Le gazoduc algéro-nigérian a parcouru un long chemin, au point de partager le financement entre les trois pays impliqués, représentés en Algérie, au Nigeria et au Niger. En revanche, ceux en charge de l’autre projet, le Nigeria et le Maroc, sont encore la recherche de financements», écrit le journal. Celui-ci pointe aussi «la multiplicité des pays que le gazoduc va traverser», allant jusqu’à qualifier ces pays d’être «économiquement et sécuritairement fragiles». Pour Echourouk, «tous les experts s’accordent à dire que le gazoduc algéro-nigérian est le plus performant et le plus avancé en termes de réalisation, compte tenu des obstacles financiers et géopolitiques auxquels est confronté l’autre projet». «Cela a poussé de nombreux observateurs à considérer le gazoduc maroco-nigérien comme un simple projet politique plutôt qu’économique, ce qui conduit finalement à son échec», ajoute la même source.

Poursuivant dans cette même logique, Echourouk a donné la parole à deux «experts algériens pour critiquer le projet. Ils ont ainsi évoqué «la difficulté de mener à bien le projet», «le manque d’enthousiasme des Européens à son égard» ainsi que son coût «faramineux» de 30 milliards de dollars. «Ce gazoduc maroco-nigérian n’est qu’un projet politique du régime marocain du makhzen, dont le but est de détourner l’opinion publique du Royaume de ses vrais problèmes», avance l’un d’eux.

Ce n’est pas la première fois que l’Algérie critique le projet de gazoduc reliant le Nigéria au Maroc. En juin, le ministre algérien de l’Energie et des mines avait qualifié le Gazoduc transsaharien entre le Nigéria et l’Algérie de «plus sûr» et «économiquement viable», en le comparant avec «l’autre oléoduc» (Nigéria-Maroc), «qui traverserait 12 pays sur une distance de plus de 6 000 km, dont une partie traverserait l’Atlantique» et qui reste, selon lui «plus compliqué», avec un financement «pas clair».


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