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étals fournis mais hélas, inabordables 

Au Maghreb, un peu plus qu’ailleurs, l’envolée des prix des produits de première nécessité impacte sérieusement le couffin de la ménagère. Pourtant dans le cœur battant du centre-ville des métropoles maghrébines au regard de la disponibilité des denrées alimentaires dans les étals des marchés, force est de constater que la pénurie n’est pas d’actualité.  

Et si les fruits, légumes, poissons, viandes, œufs, huile, laitage, farine et dérivés… abondent, leurs prix restent cependant inabordables pour nombre de citoyens. Le record en la matière est détenu par la Tunisie qui est engluée dans une crise économique et financière de plus en plus critique avec un taux d’inflation qui a grimpé à 10,4% le mois dernier. C’est la pire crise économique depuis son indépendance en 1956. 

L’Algérie n’est pas en reste quant à ce phénomène et comme sa wilaya elle doit faire face à une flambée de prix sans précédent. De plus contrairement au Maroc, à la Mauritanie ou même à la Tunisie bien des produits viennent à manquer dans les étals des marchés algériens. L’Algérie fortement impactée par la tendance inflationniste mondiale et les prix des produits alimentaires qui ont explosé, malgré les revenus de ses hydrocarbures, paye le tribut de l’importation de l’essentiel de ses ressources alimentaires.  

Cela se ressent plus, surtout en ce mois sacré de Ramadan où l’inflation galopante persécute les consommateurs algériens et met en péril leur pouvoir d’achat. Même si l’Office national des statistiques (ONS) tient à rassurer sur la situation en rabaissant ses données, la réalité est autre et les prix ont atteint des niveaux inégalés sur les marchés et l’on peut donc s’inquiéter pour la bourse des ménages algériens. Foi de l’ONS, “cette tendance à la hausse intervient pour le troisième mois consécutif en cette année et elle est induite essentiellement par l’augmentation des prix des biens alimentaires qui s’inscrivent à un taux de +2,0 %”.  

Les prix des produits agricoles frais marquent une hausse de 3,2 %. Des variations plus ou moins importantes caractérisent certains produits, notamment, la viande de poulet (+19,1 %), la viande et abats de mouton (+3,3 %) et les légumes (+8,2 %) dont (l’oignon devenu le roi des légumes en Algérie qui atteint presque les deux euros), précise l’ONS, qui indique tout de même qu’”en revanche, des baisses de prix sont constatées pour la pomme de terre (-7,2 %) et les œufs (-6, 7 %) « .  

Mais sur le terrain, les produits alimentaires industriels marquent un relèvement qui oscille entre 16 et 18% de leurs prix, notamment pour les huiles et graisses. Les prix des produits dérivées des céréales pourtant subventionnés connaissent une folle hausse de plus de 15%, ainsi que les prix des viandes et poissons. Les fruits importés ou locaux ont également augmenté avec mention pour la banane chère aux Algériens et les légumes sont passés au moins du simple au double. A l’import, les prix du café et du thé n’ont pas été en reste et se sont envolés du quart de leurs prix en moins d’une année. 

Cette hausse généralisée qui témoigne d’une folle inflation fait que le couffin de la ménagère algérienne s’en ressent car elle achète moins de biens et services tout en voyant son pouvoir d’achat se dérober. L’ONS même si volontiers, elle induit en erreur l’opinion publique, confirme toutefois la tendance inflationniste que connaît l’économie algérienne, “ au mois de février 2023 et par rapport au même mois de l’année 2022, l’évolution des prix à la consommation est de +9,9 %”, indiquant également que “le rythme d’inflation annuel (mars 2022 à février 2023 / mars 2021 à février 2022) est de +9,3%”, a-t-elle estimé.  

Aussi dans ce marasme, on ne s’étonnera guère si un bon nombre de citoyens algériens demandent, à ce que leur pouvoir d’achat, soit pris en considération par le régime militaire d’Alger qui n’en a que pour lui. D’autant plus que nous sommes en plein mois sacré du Ramadan, mois de la miséricorde et qui survient cette année dans un contexte particulier pour l’Algérie. En effet, elle subit une flambée des prix des denrées alimentaires, des boissons et des produits de première nécessité, sans pareil. 

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