Nouveau rebondissement dans l’affaire des visas de la Flandre, bloqués par les consulats de la Belgique au Maroc et en Turquie. Le ministre flamand du Travail Jo Brouns (CD&V) a demandé, il y a quelques jours, de répondre favorablement à 500 demandes, rapporte la presse belge. Depuis octobre, les deux consulats ont bloqué 654 permis combinés de séjour et de travail pour travailleurs migrants pour des employeurs flamands, soupçonnant des cas de fraude.
«Après une enquête du gouvernement, le ministre du Travail a demandé le déblocage de 523 dossiers car il n’était pas question de fraude», ajoute la même source. En revanche, 48 des 654 visas jamais approuvés obtiennent désormais un feu rouge, tandis que 37 dossiers font l’objet d’une enquête plus approfondie, précise-t-on. «Ces dossiers ont été évalués plus strictement en raison de la politique modifiée» en réponse à l’affaire Borealis, a expliqué le ministre. En effet, au cours de l’été, des emplois illégaux ont été détectés dans le chantier naval Borealis dans le port d’Anvers.
Jo Brouns a indiqué, par ailleurs, que le Service flamand des migrations économiques a reçu le 13 mars une nouvelle liste avec 1 000 visas supplémentaires qui ont été bloqués. Après une première analyse, il s’avère qu’il s’agit de permis de séjour et de travail combinés qui ont déjà été délivrés et que les salariés sont donc autorisés à travailler en Flandre, poursuit la même source.
Fin février, la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), parti politique d’opposition en Flandre, a demandé une audition parlementaire sur une enquête pour fraude touchant les permis de séjour aux consulats de Belgique en Turquie et au Maroc. Une semaine auparavant, le cabinet du ministre flamand du Travail avait confirmé le blocage de centaines de dossiers de personnes étrangères souhaitant venir travailler dans la Flandre, en Belgique. La presse belge, qui a évoqué des cas de fraude, avait ajouté que cela touchait les consulats de la Belgique en Turquie et au Maroc.
