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La lutte contre le manque de coopération au centre des préoccupations

Les leaders politiques et économiques du monde se réunissent à Davos en Suisse pour 4 jours de discussions autour des grandes problématiques mondiales pour le Forum économique mondial (WEF). Cette année, l’enjeu sera de contrecarrer l’individualisme des pays, qui commence à toucher les causes mondiales.

Depuis le petit village des montagnes suisses, les leaders les plus influents du monde, politiques, chefs d’entreprises et des représentants d’ONG, se sont donné rendez-vous à l’occasion du Forum économique mondial autour du thème de la « Coopération dans un monde fragmenté ».

Au total, 2.700 participants dont 1.500 chefs d’entreprises et une cinquantaine de chefs d’Etat, se retrouveront pour mener aussi des entretiens bilatéraux, négocier des contrats et des investissements pour leur pays.

Pour le fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab, « Davos devrait contribuer à changer notre état d’esprit alors que le monde est confronté à plusieurs crises. Cela crée un avenir extrêmement volatil et incertain. Les gouvernements doivent travailler ensemble pour éviter des troubles sociaux sans précédent ».

Après la pandémie du covid-19, la guerre entre l’Ukraine et la Russie qui impacte l’approvisionnement en énergie, en denrées alimentaire et provoque la hausse des prix dans le monde, Davos cette année « se tient dans le contexte géopolitique et géo-économique le plus complexe depuis des décennies », a déclaré le président du WEF, Borge Brende, lors d’un briefing pour les journalistes.

« L’une des causes principales de cette fragmentation (choisie comme thème) est un manque de coopération », a affirmé pour sa part Klaus Schwab, ajoutant qu’elle se traduit par « des politiques court-termistes et égoïstes ».

Mercredi dernier, le Forum avait publié son nouveau rapport sur les risques mondiaux dans lequel il prévoit « une zone de turbulences » et un « environnement de polycrises » pour les prochaines années.

Après le covid, c’est surtout la crise énergétique, l’inflation qui constitueront les principaux dossiers de cette édition du Forum de Davos. L’urgence climatique sera également l’un des grands sujets avec l’ambition de préparer les discussions qui auront lieu lors de la COP28 aux Émirats arabes unis.

La liste des personnalités absentes cette année comprend toutefois, le président américain Joe Biden qui sera représenté par l’envoyé spécial du président pour le climat John Kerry et le ministre du Travail Martin J. Walsh.

La Russie sera absente pour la deuxième année consécutive et le nouveau président brésilien Lula, qui fait face à un mouvement de contestation de la part de son prédécesseur, a décidé de ne pas participer, tout comme le président sud-africain Cyril Ramaphosa, à cause de l’instabilité de son pays et la crise énergétique qui mine son économie.

Pour sa part, le Maroc est représenté à ce rendez-vous économique mondial par une forte délégation conduite par le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, et qui compte, entre autres, pas moins de 4 ministres. Les représentants marocains mettront notamment l’accent sur les initiatives lancées par le Royaume pour la décarbonation de son économie.

Seront donc présents le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, ainsi que le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’évaluation des Politiques publiques, Mohcine Jazouli, ainsi que la Représentante pays de l’ONUDI au Maroc, Sanae Lahlou, également « Young Global Leaders » (YGL) du World Economic Forum 2021, et Iliass El Fali, directeur général de la stratégie d’entreprise et de la durabilité chez l’OCP.

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