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“L’accélération du cadre réglementaire et législatif est un regain de confiance envers les acteurs de l’énergie”

TelQuel : Vous en êtes à la 2e édition de votre caravane. Comment cet événement a-t-il évolué par rapport à la première édition ?

Fatima Zahra El Khalifa : Nous avons organisé, le 20 janvier à Dakhla, la deuxième édition de la caravane du Cluster EnR après une première édition organisée en novembre 2020 à Agadir dans la région de Souss-Massa. La principale évolution de cette année, c’est que la caravane est désormais durable, contrairement à la première où la caravane était qualifiée de “solaire”.

En l’inscrivant comme une caravane durable, nous parlons d’une caravane qui s’intéresse à l’ensemble des énergies renouvelables, mais aussi toutes les technologies vertes : le solaire, l’éolien, la mobilité électrique, le dessalement, l’hydrogène vert et même l’économie circulaire. Notre cluster se place donc dans le durable avec tous les piliers des filières énergétiques, des technologies propres et, de façon plus générale, dans le développement durable.

L’autre nouveauté est qu’en plus de la session de mise en relation entre les industriels, les opérateurs touristiques, les agriculteurs, c’est-à-dire l’ensemble des opérateurs touristiques du territoire d’accueil, il y a une mise en relation supplémentaire avec les fournisseurs de solutions qui sont membres du Cluster, mais également les banques ou autres institutions de financement.

En plus de tout cela, nous essayons aussi de promouvoir le territoire et les projets d’investissements verts. À Dakhla, nous avons reçu plusieurs investisseurs, notamment dans la filière hydrogène vert, qui ont assisté à cette caravane et qui ont souligné l’attrait et l’importance de Dakhla pour le développement de leurs futurs projets.

À quoi s’attendre pour la troisième édition de la caravane ?

Elle sera en continuité, sur les thématiques liées au développement durable. Mais cette fois-ci, nous essayerons d’insister un peu plus sur l’importance de l’investissement dans les projets verts, mais aussi de maximiser la présence des opérateurs économiques en fonction des spécificités du territoire choisi, notamment dans les domaines de l’industrie, l’agriculture, le tourisme…

Nous souhaitons aussi que des investisseurs ayant déposé ou ayant des projets verts dans le territoire assistent aussi à la caravane pour mettre ensemble les synergies de l’écosystème de la transition énergétique.

Cette troisième caravane souhaite par ailleurs se positionner sur le volet business tout en prévoyant des panels qui s’adapteront aux besoins des opérateurs locaux pour présenter et vulgariser les différentes technologies, leur retour sur investissement, leur spécificité, les exigences. Cela permettra de leur apporter l’ensemble des informations nécessaires à la prise de décision, mais aussi des retours d’expériences de nos membres sur le photovoltaïque, le dessalement, l’éolien, le pompage, l’hydrogène…

Les panels présenteront des projets concrets qui serviront de vitrine pour sensibiliser et promouvoir l’adoption et le développement de projets verts et de technologies vertes.

Qui compose le Cluster ENR et comment vous projetez-vous pour le développement des énergies renouvelables au Maroc ?

Le Cluster EnR est composé d’acteurs institutionnels du secteur de l’énergie comme MASEN (membre fondateur), l’AMEE, la SIE, l’ONEE. À côté de ces acteurs, il y a aussi une majeure présence du privé avec plus de 200 membres composés d’opérateurs du secteur des énergies renouvelables : développeurs, intégrateurs, bureaux d’ingénierie… c’est-à-dire des acteurs positionnés sur l’ensemble de la chaîne de valeur.

Nous avons aussi des centres de recherche et des banques (CIH, BOA) , des institutions de financement comme des fonds d’investissement (Itmar Capital, Azur Partners). Ce sont des piliers et des acteurs clés de la transition énergétique.

Le Cluster EnR se compose donc non seulement d’acteurs publics et privés, mais aussi d’acteurs de plusieurs filières axées sur la technologie. Ce qui est intéressant, c’est que nous avons réussi à créer un écosystème complet dans lequel les synergies sont présentes. C’est une fierté de pouvoir représenter plus de 150 acteurs opérant dans le domaine de la transition énergétique.

Deux projets de loi sont dans le circuit législatif dans le domaine des énergies. En quoi sont-ils déterminants dans le positionnement du Maroc comme une puissance verte ?

Lors de nos caravanes, nous avons plusieurs présentations sur le cadre réglementaire et législatif qui connaît ces derniers mois une accélération. Pour nous, c’est un regain de confiance envers les acteurs des secteurs de l’énergie. Cette confiance sera consolidée tout au long de cette année et des années à venir pour les opérateurs, notamment sur le secteur privé.

Nous sommes optimistes sur le fait que cela va aller de l’avant sur l’ensemble des aspects réglementaires et législatifs qui sont en train d’être adaptés à la maturité des acteurs et à l’évolution du secteur. Nous œuvrons donc pour qu’on puisse accélérer la transition énergétique.

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