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Le gouvernement veut s’attaquer à ceux qui «renvoient» leurs aides au…Maghreb

Le gouvernement français a annoncé, ce mardi, son plan pour lutter contre la fraude fiscale et sociale. Aux micros de BFM TV et France Inter, Bruno Le Maire et Gabriel Attal ont donné plus de détails sur ce plan, non sans provoquer l’indignation de la gauche. Et pour cause, le ministre de l’Economie et des finances ne s’est pas privé de pointer les Français et les étrangers résidant en France et originaires du Maghreb.

«Nos compatriotes ont ras-le-bol de la fraude. Ils ont ras-le-bol de voir des personnes qui peuvent toucher des aides qu’ils paient eux-mêmes et les envoyer au Maghreb ou ailleurs», a-t-il déclaré.

«Ce n’est pas leur argent mais celui du contribuable qui a aucune envie de voir que des personnes peuvent en bénéficier, le renvoyer au Maghreb ou ailleurs alors qu’ils n’en ont pas le droit. Il n’est pas fait pour ça le modèle social. Celui-ci est fait pour protéger les plus modestes, contre les accidents de la vie tous nos compatriotes. Certainement pas pour envoyer de l’argent de manière illégale à l’étranger.»

Bruno Le Maire

De son côté, le ministre des Comptes publics a annoncé qu’il présenterait «dans les prochaines semaines» un plan «avec des mesures fortes pour lutter davantage contre la fraude fiscale et sociale». Il s’agit notamment de «vérifier» que les bénéficiaires «ne passent pas plus de temps à l’étranger que sur le territoire national», en travaillant notamment avec les compagnies aériennes et d’interdire les allocations retraite sur un compte à l’étranger.

La gauche indignée suite à des «préjugés racistes»

La gauche s’est insurgée mardi contre les propos de Bruno Le Maire. Pour le premier secrétaire du PS Olivier Faure, «l’extrême droite remplit dangereusement le vide gouvernemental», a-t-il déploré, regrettant sur Twitter que le gouvernement «mobilise des préjugés racistes pour éviter de rappeler que la fraude sociale est essentiellement le fait des employeurs et que la fraude fiscale est sans commune mesure».

«Jour 1 des 100 jours d’apaisement : flatter les préjugés xénophobes», a aussi souligné le chef des députés socialistes Boris Vallaud. Jean-Luc Mélenchon a accusé l’exécutif de «faire diversion» en lançant une «nouvelle campagne» pour montrer «du doigt» les musulmans et les Maghrébins de France.

La patronne des députés de La France insoumise Mathilde Panot, a pour sa part dénoncé la «grosse ficelle». «Vous n’éteindrez pas la colère sociale en semant le poison de la division. On sait désormais que s’ajoute au vide politique votre déchéance morale. Le 1er mai, le peuple uni vous répond dans la rue», a-t-elle tweeté.

Le député écologiste Aurélien Taché a de son côté estimé que les Français «en ont surtout marre que des gens comme Bernard Arnaut, l’homme le plus riche du monde, demande la nationalité belge pour ne plus payer d’impôts en France». «Ils ont compris que vous êtes là pour faire diversion», a-t-il tweeté à l’adresse de Bruno Le Maire.

Lors de son allocution lundi soir, Emmanuel Macron a promis «renforcer le contrôle de l’immigration illégale», tout en prévoyant «des annonces fortes dès le mois de mai» contre la délinquance et les fraudes sociales et fiscales.


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