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Le lifting de l’IS selon la vice-présidente Khaoula Lachgar

Le XXVIème Congrès de l’Internationale socialiste (IS) qui s’est déroulé le week-end dernier à Madrid a vu le Président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, prendre dimanche les rênes de l’organisation. Cet évènement a également connu la consécration de l’USFP par Khaoula Lachguar interposée, qui a été élue, à l’unanimité, samedi, vice-présidente de l’Internationale socialiste (IS).

C’est une fierté pour les Marocains, mais au-delà « c’est également d’énormes efforts à fournir pour donner un nouveau souffle à l’IS qui depuis une décennie passe par une période assez difficile suite à la sortie de l’IS de la majorité des partis européens en 2012 lors du Congrès qui a eu lieu à Cape Town en Afrique du Sud pour des raisons liées à la gouvernance de l’Organisation (transparence, gestion, etc.) », nous dit Khaoula Lachgar. C’est une traversée du désert qui ne dit pas son nom et comme par hasard cela a débuté en Afrique du Sud. Aujourd’hui, un lifting est nécessaire à l’Institution socialiste comme d’ailleurs nous le confirmera plus tard, la vice-présidente de l’IS tout juste arrivée.

L’IS rassemble quelque 132 partis socialistes ou sociaux-démocrates de par le monde et fut créé en 1951. Il succédait alors à l’Internationale ouvrière socialiste (IOS) qui regroupe la majeure partie des partis du même acabit entre 1923 et 1946. L’IOS était, elle-même, héritière de l’Internationale ouvrière (dite « Deuxième Internationale ») fondée par Friedrich Engels en 1889 à Paris, et de l’« Union des partis socialistes pour l’action internationale » (dite « Union de Vienne » ou « Internationale II et demi »). Mais ça, comme dirait la pub, c’était avant.

Revenons à la membre du bureau politique de l’USFP Khaoula Lachgar, qui le temps d’une élection est entré de plain-pied dans cette histoire. Elle poursuivra, en affirmant que ce Congrès a été « exceptionnel en termes de qualité d’organisation et de préparation et ce, grâce à la contribution de quelques partis dont l’USFP évidemment ». Tout cela, ajoute-t-elle, « s’inscrit dans le projet porté par Pedro Sanchez le leader du PSOE et chef de gouvernement espagnol qui a pris à bras le corps ce projet de rajeunissement et de renouvellement de la structure de l’IS ».

Ceci dit tout au long de ses déclarations, on a senti Khaoula Lachgar enthousiaste et tournée vers l’avenir, « l’effort de l’USFP s’inscrit dans cette logique. Nous avons été le premier parti à l’IS à déclarer notre soutien au projet de Pedro Sanchez et a sa candidature. Il faut savoir que pour ce faire cela a été un long travail de six mois qui avait débuté lors du Congrès de Genève, qui avait eu lieu aux Nations Unies. Depuis juin dernier, c’est un travail régulier avec nos camarades du PSOE et les partis africains qui a permis à la fois de concrétiser le succès de ce Congrès, mais également d’assurer la présence de l’USFP dans la vice-présidence de l’IS ». Nice To know, les vice-présidents de l’IS sont répartis par régions géographiques.

L’Afrique est la seule région au monde à être arrivée au Congrès avec à un consensus sur qui va représenter le Continent. Khaoula Lachgar dira à propos « ce travail de consensus au sein de l’Afrique, nous tient à, cœur et s’inscrit un peu dans l’esprit de la diplomatie marocaine “l’Afrique pour les Africains, pas d’ingérence, pas d’arbitrage extérieur, résolvons nos problèmes à l’interne, arrivons à des consensus entre nous. « L’USFP a plaidé dans ce sens et a été entendue avec le soutien de partis amis comme celui du Sénégal (PS) qui avait organisé la réunion du Comité Afrique de l’IS à Dakar les 28 et 29 octobre dernier », se réjouit-elle.

A propos du polisario, qui était présent à Dakar et à Madrid mais bâillonné ou plutôt muselé pour ainsi dire et réduit à 3 membres au lieu des huit escomptés,  Khaoula Lachguar dira, « le polisario est membre, en tant qu’observateur ou consultatif et il ne peut pas voter ». Le mouvement séparatiste était représenté par trois personnes « dont un certain Becharia d’origine Mauritanienne et donc pas originaire de Saguia El Hamra ou Oued Dahab ce n’est pas un Marocain Sahraoui, c’est dire la dégradation de la qualité de représentation du polisario au sein de l’IS ».

Ceci dit, « la tendance actuelle au sein de ce mouvement est à de nouvelles générations plus violentes plus belliqueuses plus agressives et malpolies on va dire. A Madrid tout comme à Dakar, il y a eu un mot d’ordre avec obligation de le respecter pour le polisario qui est de ne pas perturber les travaux du Congrès, c’est-à-dire que le Sahara est un non sujet, il y a eu zéro mot pour le Sahara. Le polisario n’a pas eu droit à la parole lors de ce Congrès. Même dans la déclaration finale il n’a jamais été question du polisario ni même dans le discours de Pedro Sanchez qui a cité les pays du Sahel sans piper mot sur le polisario ».  

 

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