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Le Maroc à l’épreuve de ses migrations : Du continuum paradigmatique [Tribune]

A bien regarder le fait migratoire saisi dans le temps long, depuis et vers le Maroc, il y a comme un mantra : la consécration de l’ouverture maitrisée les uns envers les autres à l’échelle nationale et en direction des plus lointains sur les plans régional et international, une sorte d’Infitah envers l’Altérité. Du point de vue du migrant, homme ou femme, les migrations internes sont constamment guidées par la recherche d’une situation meilleure et l’attachement inébranlable à sa terre natale. Celles extérieures sont, elles aussi, déterminées par les mêmes dispositions avec in fine la centralité de l’enjeu des politiques publiques et sociales, y compris quant à la veine économique des migrations internationales, en termes notamment de devises.

A l’heure de la mondialisation, l’engagement des États nationaux dans la gestion de la question migratoire et dans la régulation de ses flux ne peut qu’accroître en importance. A la faveur de sa situation géographique avantageuse qui le dote d’un pouvoir autant thalassocratique – atlantique et méditerranéen[1] – que tellurocratique, eu égard à ses profondeurs africaines, le Maroc est appelé à jouer dans cette configuration une carte de premier ordre dans le domaine de la géopolitique des migrations internationales.

En premier lieu, le Maroc dispose d’un capital conséquent qui le fait doter d’une vieille tradition migratoire, car la culture nomade est la constituante régulière de sa vista. En deuxième lieu, nous assistons à une transition allant d’un pays émetteur de migrants à celui de transit et extensivement d’établissement des populations étrangères. En troisième lieu, l’urgence des situations migratoires accule l’État à légiférer, souvent dans l’urgence, pour faire face à une géopolitique des migrations en constante évolution.

D’un paradigme à l’autre pour appréhender un phénomène mutant sur le temps long, un processus, somme toute, a vu des générations se succéder, des territoires se déterritorialiser, des imaginaires se croiser et interpellant le regard du sociologue. De la nomadisation à la sédentarisation, de la montagne à la plaine, de la campagne à la ville, le processus marocain est ainsi devenu une arène de recomposition populationnelle faisant advenir des villes cosmopolites, à l’instar de Casablanca, ou aujourd’hui de Marrakech. L’un des enjeux contemporains de la transformation de la société́ marocaine, en tout cas sa variante locale, se joue dans ces deux villes.

L’observateur ne peut que relever les changements en cours qui affectent les deux métropoles, notamment dans le cadre du métissage, entamé ou abouti, entre les populations de différentes origines. Le puritain, on le sait, voit d’un mauvais œil la «fusion des races» ; le cosmopolite, quant à lui, applaudit au brassage ou, pour employer un terme anglo-saxon, au melting pot. Ce dernier serait annonciateur d’une nouvelle société́ aux besoins nouveaux.

D’un type de migration à un autre, d’une vocation migratoire à une autre, la société marocaine se transforme grandement en étant alternativement terre d’émigration et terreau d’immigration. Comme il l’a toujours été, le Maroc est au carrefour de moult migrations qu’il gère dans une sorte d’équilibrisme savamment entretenu, compte tenu des enjeux géostratégiques contemporains. Il en résulte un continuum paradigmatique au terme duquel un paradigme ne chasse l’autre que pour l’amender et le mettre au diapason des grandes transformations qui affectent le vivre-ensemble.

D’un pays d’émigration…

Tout au long de l’Histoire, la culture nomade s’est ancrée dans le contexte «intérieur du Maroc», régulièrement menacé par les aléas de la sécheresse : l’eau, l’ami du puissant, a historiquement déterminé puissamment, les fluctuations des migrations internes. De la montagne à la plaine, la circulation migratoire est le fruit d’une dynamique familiale tendue vers la stabilité résidentielle et un mieux-vivre avantageux. De la campagne à la ville, les migrations sont essentiellement masculines, leur mobile central étant la recherche d’un travail et au mieux d’un emploi[2].

L’État est le régulateur par excellence de la mobilité des ruraux montagnards aux villages des plaines : l’électrification progressive des campagnes, la scolarisation généralisée des garçons et des filles, l’étendue des terres cultivables, rendent les plaines attractives autant que le foyer des vertus des éco-villages avant l’heure. Concernant la migration des Marocains à l’international, l’État a aussi veillé au bon déroulement du processus d’émigration de ses ressortissants, notamment vers l’Europe. Et ce, au moyen de son corps diplomatique et consulaire. Il ne s’agissait pas seulement de mettre à disposition des entreprises, une main-d’œuvre assidue au travail et faisant montre de son allégeance au pays de provenance, mais par ricochet de construire des ponts entre les deux rives de la Méditerranée, autant de passeurs et d’hommes-frontières qui sont aujourd’hui les acteurs de la «mondialisation par le bas»[3].

Dans le Sud marocain par exemple, le travail social est en partie pris en charge par la devise de la diaspora marocaine d’Europe et notamment de France. La construction des routes reliant les différents douars au sein du village est l’une des actions de prédilection des associations locales de la diaspora. La première génération de migrants marocains vers l’Europe s’est déployée dans le «salariat d’exécution», en étant recrutée massivement pour des entreprises du secteur automobile, ou dans les mines essentiellement. Elle se caractérise primordialement par un attachement au pays natal en y faisant vivre les leurs, en participant extensivement au développement de leur douar (souscription pour la construction des mosquées ou de routes le plus souvent dans des montagnes enclavées et autarciques).

On est là au cœur du paradigme du travailleur migrant de l’industrie fordiste prévalant en Europe de l’Ouest d’alors, durant les Trente glorieuses (1945-1975). En termes donc de générations, c’est bien cette migration marocaine qui est à l’avant-garde de l’immigration nord-africaine en France, arrivée en masse au lendemain de la Seconde guerre mondiale (1939-1945). Ces immigrés partaient seuls et participaient à la reconstruction de la France. Le charbonnage, le bâtiment et les industries automobiles étaient alors les principaux recruteurs de cette main-d’œuvre originaire du Souss. Prolétariat qui possédait les caractéristiques requises du travailleur conforme au mode de production tayloro-fordiste : jeunesse, vigueur, bonne santé, sans capital scolaire et dénué de qualification.

Les montagnards du Souss étaient globalement bien portants, à tel point que de nombreuses officines patronales françaises envoyaient des intermédiaires – recruteurs qui contrôlaient la santé des candidats à l’émigration. Ce n’est là que l’âge d’or de ces migrations de travail qui pourraient bien remonter au début du vingtième siècle, alors que le Maroc était sous protectorat français. A cet égard, le nom de Félix Mora (1926-1995)[4] est emblématique des premières vagues des migrants marocains du sud, en ce que ce militaire officiait pour les entreprises du charbonnage de France pour procéder au recrutement de milliers de bras arrachés à leur milieu pour la Lorraine, pour le Nord de la France et pour la région parisienne.

Il faut en convenir : la thématique des émigrations marocaines vers la France et de l’immigration en France a longtemps été au carrefour de plusieurs enjeux qui, in fine, tentent de la faire migrer d’un «problème social» à un «objet sociologique», construit avec la rigueur requise dans la démarche scientifique. Il y a autant un enjeu territorial qu’épistémologique, sanitaire que de genre ou à teneur coloniale / décoloniale que j’ai eu à décrypter dans ma démarche, sur la base d’observations épaisses et d’entretiens approfondis[5]. L’accroissement de l’espérance de vie des migrants, ces dernières décennies, a rendu manifeste leur visibilité, autant dans l’espace public que dans l’agenda des administrations susceptibles de les accompagner dans leurs démarches.

Il en a découlé la mise en œuvre d’une politique sociale calquée sur cette nouvelle donne démographique. Le vieillissement de cette population la propulse au devant de la scène médiatique et interpelle les sciences humaines et sociales (voir notamment les travaux d’Abdelmalek Sayad à ce sujet). Lequel a fait voir l’acuité du logement insalubre des migrants des années 1960 à la lumière du bidonville de Nanterre. De même que les politiques publiques s’en saisissent pour une prise en charge efficiente en recourant au savoir-faire des professionnels du travail social. La visibilité des migrants âgés dans l’espace public, l’arrivée à l’âge de la retraite de la deuxième génération, posent à première vue la question du retour ou du non-retour aux pays d’origine. A cette problématique classique s’ajoute celle plus substantielle du mode de vie de cette population, qui souffrirait d’une désaffiliation polymorphe[6].

Contrairement à son aîné, le jeune issu de l’immigration marocaine sait lire et écrire. Il dispose d’un capital culturel faisant que l’usine ne soit plus sa seule chance de travail. La répartition de la deuxième génération de migrants sur les pays européens, dans la plupart des cas des binationaux, au sein du marché du travail est très diversifiée, dans tous les secteurs de la vie active, malgré les discriminations dont cette jeunesse fait l’objet. Si la migration marocaine se caractérise par un déploiement à la fois générationnel et en termes d’allégeance au pays de provenance, force est de constater que l’État a élaboré, chemin faisant, une politique volontariste et attentive à l’approfondissement du «lien national» chez ses ressortissants, toutes générations confondues.

En atteste la création d’un ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et des affaires de la migration, une sorte de carrefour canalisant toutes les informations et tous les appuis dont auraient besoin les Marocains du monde. Il en est ainsi de la mise en œuvre d’un dispositif d’accueil annuel des ressortissants, une sorte d’accompagnement actif pour faciliter l’acheminement des familles immigrés vers chez elles. Il est difficile d’énumérer ici toutes les grandes lignes de cette politique, mais nous pourrions avancer qu’organisation efficiente et rationalité gestionnaire semblent être le fil rouge de cette approche. Fort de ce capital, l’État est confronté, depuis quelques années, à une forte demande d’immigration, notamment en provenance des pays sub-sahariens.

On s’est plu à considérer le Maroc comme un pays de transit, mais la réalité a bel et bien changé. La société est devenue un réceptacle des populations désireuses de s’établir durablement au Maroc. Certes, l’actualité de ces dernières années a propulsé les ressortissants des pays subsahariens au devant de la scène, mais la société marocaine a toujours compté en son sein une composante étrangère.

… à une société d’immigrés

Dans le contexte marocain, il est des migrations plus visibles que d’autres. Incontestablement, les ressortissants des pays subsahariens le sont plus que d’autres dans l’espace public. Leur nombre exagérément porté à la hausse, leur visibilité ethnique, la médiatisation dont on les couvre périodiquement, le commerce itinérant auquel nombre d’entre eux s’adonne, les exposent à des stigmatisations nourries de la vox populi. Aujourd’hui, la tendance est de relever qu’un grand nombre de cette population est amené à vouloir élire domicile dans quelques villes-monde, à l’instar de Tanger ou de Casablanca.

Parce qu’elle est administrativement irrégulière, improvisée et moins organisée, cette migration fait l’objet de moult fantasmes et questionnements. Pourtant, le Maroc a toujours été aussi le foyer d’autres communautés étrangères, européenne, chinoise, d’origine algérienne ou tunisienne, pour ne citer que les plus emblématiques. Hormis quelques études quantitatives généralement menées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), les travaux d’inspiration sociologique de type qualitatif ne sont pas légion. Avec des collègues, j’ai initié et encadré des recherches sur cette thématique au département de sociologie de l’Université Ibn Zohr depuis le début des années 2010, le premier travail de terrain sur les ressortissants des pays subsahariens a été réalisé sous ma direction, par les étudiants Maryama Ait Zidane et Lahcen Bairouk dans le cadre de leur mémoire de licence[7].

Depuis, certains de nos étudiants ont investi ce champ et en ont fait une spécialité académiquement porteuse. Il n’empêche que les recherches dédiées aux étrangers durablement installés au Maroc ont mis en évidence quelques constantes saillantes :

La population étrangère du Maroc est principalement d’origine européenne, française précisément ;

Ces étrangers se concentrant majoritairement dans les axes urbains réputés à l’échelle nationale (Casablanca – Rabat – Kénitra), la ville de Marrakech est devenue, depuis quelques années, la cité prisée par une classe transnationale d’étrangers assez aisés, acquéreurs des maisons d’hôte ;

La population est en majorité masculine et relativement âgée (+ de 60 ans) ;

Contrairement aux idées reçues, les immigrés étrangers au Maroc ne relèvent pas systématiquement du patronat et des professions de cadres supérieurs. Il faut noter que des vagues de diplômés français et espagnols attirés par des opportunités marocaines affluent de plus en plus vers le pays pour y travailler et s’y établir durablement. Cela s’explique par le nombre tout aussi conséquent des entreprises internationales (multinationales ou délocalisations) qui se ruent vers le Maroc.

Oublieux de cette tradition, des analystes pressés se focalisent sur les migrations subsahariennes, pour trouver au Maroc une brusque vocation migratoire, doublée d’une menace pour son identité et les équilibres vitaux de son vivre-ensemble séculaire. Face à la diversification des migrations sur son sol, le Maroc a engagé une politique sur deux fronts : les conditions de régularisation sont clairement mentionnées, le statut organisant les demandes d’asile étant en cours d’élaboration. Le tout est en conformité avec des conventions internationales et des termes de l’accord conclu avec l’Union européenne. Cette politique entend respecter les droits humains des migrants, tout en étant ferme et pragmatique dans les opérations de régularisation, d’accueil et de séjour.

D’un point de vue sociologique, il serait plus intéressant de mener des recherches rigoureuses pour connaître la physionomie des migrations étrangères au Maroc, à partir des questionnements ambitieux tels que la communautarisation de la réalité migrante, le degré d’internationalisation de la société marocaine, les proportions de brassage des populations en son sein ou les avatars du processus de la mondialisation dans les sociétés locales…

La littérature produite sur le migrant, sur son genre, sur ses terres émettrices et réceptrices, sur ses transformations au sein des deux terres, a émaillé la sociologie du fait migratoire de ces dernières décennies. En revanche, moult problématiques restent à explorer, si l’on adopte de nouvelles postures, si l’on se saisit d’autres phénomènes que le processus de mondialisation commande et fait émerger. Il appartient au sociologue d’analyser, grâce à son observation sur le terrain, les mutations sociologiques que traversent les sociétés, y compris celles dites conservatrices. Il en est ainsi du Maroc engagé dans la géopolitique des migrations depuis belle lurette, à la fois en raison de sa position géographique, de l’ethos nomade de ses populations, de l’ouverture séculaire qui caractérise ses choix diplomatiques et politiques depuis au moins l’open door policy.

Il revient alors au sociologue la responsabilité d’aborder même les questions que la morale sociale récuse, comme celle des mineurs en migration, ou encore celle des mariages mixtes de part et d’autre du pourtour méditerranéen, d’avoir la lucidité du chercheur et le courage du citoyen. Ce n’est pas parce qu’un sujet est marginal statistiquement et inopérant politiquement que le regard sociologique devait s’en détourner pour être à l’air du temps.

C’est ainsi que les migrants âgés, par exemple, n’attirent que sporadiquement ou incidemment les chercheurs sur les migrations. Il est plus que jamais essentiel, notamment pour les sociologues, eux-mêmes issus de ce monde et partageant leur univers mental et langagier, d’apporter leur contribution à la compréhension du fait migratoire, en allant vers celles et ceux qui ont été à l’avant-garde de l’immigration : leur retraite ne devrait pas être synonyme du retrait du sociologue, y compris ceux qui connaissent la dynamique de l’intérieur et dont les aléas les ont grandement impactés ou inspirés.

Dans mon ouvrage consacré au migrant marocain, toutes générations comprises[8], j’ai alerté sur le fait de ne pas céder à la tentation de faire une sociologie «suiviste» et conservatrice qui rabat les mêmes cartes, questionne les mêmes thématiques, emprunte les mêmes postures alors même que le sujet est mouvant, complexe et problématique politiquement. On s’attribue souvent le beau rôle en identifiant la féminisation grandissante du fait migratoire[9], la mobilité professionnelle et la promotion sociale des jeunes migrants, le sens de la débrouillardise qui les caractérise et finalement le parcours réussi de leur carrière consécutivement à l’excellence scolaire. Le tout en les opposant à la première génération qui serait restée dans «l’immobilité» autant écologique que professionnelle.

Il y a, dans ce parallélisme brossé à grands traits, un «non-lieu» sociologique en ce qu’il enfreint délibérément la loi du changement social consécutif à celui du contexte des primes émigration. Les générations d’avant n’étaient que le produit d’une Histoire, marquée notamment par la colonisation et la décolonisation, et les générations d’après ne sont que la suite et non la fin du contexte fait de sacrifices consentis par celles qui les ont précédées. Cette mise en perspective concurrente est même érigée en loi, dans la littérature louant la rupture brutale avec les aïeux, comme le laissent entendre certains ouvrages à teneur hagiographique – et l’on me pardonnera pour les exceptions. Pourtant, c’est bien le continuum paradigmatique qui semble opérant, quant à l’étude des migrations du et/ou vers le Maroc…

Notes

[1] «Par la mer Méditerranée, le Maroc fut en contact avec les puissances maritimes qui ont successivement essaimé leurs comptoirs et colonies sur ses côtes médiocrement hospitalières. Il n’a donc pas été́ étranger à ce brassage incessant de peuples, de créations matérielles et idéologiques qui ont fait l’harmonieuse diversité́», Le Maroc. Encyclopédie coloniales et maritime, Paris, 1940, p. 31.

[2] Déjà dans les années 1950, Robert Montagne, dans son livre «Naissance du prolétariat marocain. Enquête collective», entrevoyait ce phénomène auquel il prédisait un accroissement contenu et qui fera de la ville de Casablanca un monstre urbain.

[3] J’ai développé ce point dans mon dernier livre, La mondialisation des configurations d’en bas. Pour une sociologie critique des processus transnationaux, Douro, 2021.

[4] Dans son ouvrage, Ceggara M. (2009), La mémoire confisquée. Les mineurs marocains dans le Nord de la France, Septentrion, Presses Universitaires de Lille, décrit avec finesse les conditions de recrutement de cette population qu’elle estime à 10000 personnes la dernière vague des recrutés marocains sous le magistère de Félix Mora.

[5] Mon livre en cours d’édition «Les migrants marocains âgés. La hargne de la désaffiliation», articule ces différentes catégories pour comprendre l’épaisseur des transformations de la condition migrante d’ici et de là-bas.

[6]

[7] Mémoire intitulé «Les migrants subsahariens et la problématique du racisme. Étude sociologique dans la métropole d’Agadir», Département de sociologie, 2012-2013. Ils écrivent pour donner le ton à leur choix thématique : لكي نقارب إشكالية الميز العنصري وكيفية إعاقته لاندماج فيئة هؤلاء المهاجرين سنعمل على إبراز العلاقات الاجتماعية القائمة بين الطرفين، من خلال الكشف عن تمثلات المغاربة لمهاجري إفريقيا جنوب الصحراء، وتمثلات هؤلاء المهاجرين للمغاربة. وإظهار التقاطعات والتمفصلات بين الرؤى، كما سنسعى إلى بحث ودراسة إشكالات مهاجري

إفريقيا جنوب الصحراء، وأهم معيقات تحقيق الاندماج داخل المجتمع المغربي ووضع استراتيجيات تساعد على تحقيقه الاندماج

[8] Labari B. (2011), Le migrant marocain d’ici et d’ailleurs. Sociologie d’une mutation, Sarrebruck, Allemagne, Presses Universitaires Européennes.

[9] Féminisation qui en cachait bien une autre, celle de la précarité de la condition féminine, de la fragilité ontologique de leur rapport au cosmos et de la vulnérabilité relationnelle au travail et en son dehors. Assertion que j’ai développée dans mon article «La partance féminine vers l’Occident-marocain. L’attractivité ambivalente dune ville-monde. Le cas de Casablanca», Revue Migrations Société, Vol. 18, n 103, 2006.


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