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Le Maroc durement touché, 4% en 2023 contre 44% en 2021

La Banque mondiale (BM) prévoit, dans un scénario de référence, que les flux d’envois de fonds vers le Maroc seront probablement les plus durement touchés par la crise mondiale, passant d’une croissance de 44% en 2021 à 4% en 2023. Un autre pays de la région, l’Égypte, devrait connaître un gain modéré de 2%.

Dans une note d’information sur les migrations et le développement, publiée mercredi, la BM relève que pour les pays à revenu faible et intermédiaire, les envois de fonds des migrants sont une source vitale de revenu et contribuent à réduire la pauvreté et à améliorer la situation nutritionnelle.

Ainsi, les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont résisté aux turbulences mondiales en 2022, fait observer la note, notant que leur montant total est estimé à 626 milliards de dollars, soit une augmentation de 5 % par rapport à l’année dernière. Il s’agit toutefois d’un net recul par rapport à la hausse de 10,2 % enregistrée en 2021, précise la BM.

Le directeur mondial Protection sociale et emploi à la Banque mondiale, Michal Rutkowski, explique en ce sens que «les migrants contribuent à desserrer des marchés du travail tendus dans les pays d’accueil tout en soutenant leurs familles grâce aux transferts de fonds. Des politiques de protection sociale inclusives ont aidé les travailleurs à parer aux aléas des revenus et de l’emploi engendrés par la pandémie de COVID-19. Parce qu’elles permettent de soutenir les remises migratoires, ces politiques ont des effets positifs à l’échelle planétaire et doivent être maintenues».

Concernant l’Afrique, la note estime qu’il s’agit de la région du monde qui devrait être la plus affectée par l’impact de crises concomitantes, liées notamment aux fortes sécheresses et à l’envolée des prix mondiaux des produits de base énergétiques et alimentaires.

En effet, est-il encore précisé, les remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne auraient ainsi augmenté de 5,2 %, contre 16,4 % l’année dernière. Dans les autres régions du monde, le rapport met en évidence une hausse de 10,3 % des transferts d’argent en Europe et Asie centrale, où la hausse des prix du pétrole et la demande de travailleurs migrants en Russie ont favorisé les envois de fonds, outre l’impact de l’appréciation du Rouble.

En Ukraine, actuellement en guerre, la progression est estimée à 2 %, ce qui est inférieur aux projections antérieures. Cette révision à la baisse s’explique dans la note par le fait que l’argent destiné aux Ukrainiens a été envoyé dans les pays qui les accueillent et que les remises en main propre ont probablement augmenté.

En 2023, la note anticipe une croissance modérée de 4,7 % compte tenu de perspectives économiques plus défavorables. Concernant les pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), ils devraient recevoir 63 milliards de dollars de remises migratoires en 2022, soit une progression de 2,5 % contre 10,5 % en 2021.

Dans les détails, le Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devraient recevoir 63 milliards de dollars de remises migratoires en 2022, soit une progression de 2,5 % contre 10,5 % en 2021. Ce ralentissement est en partie lié, selon la note, à l’érosion des salaires réels dans la zone euro, même si la demande d’envois de fonds dans les pays d’origine a augmenté dans un contexte de détérioration des conditions de vie, notamment la sécheresse au Maghreb et les prix élevés du blé importé.

En pourcentage du PIB, les envois de fonds sont importants au Liban (38 %), en Cisjordanie et à Gaza (19 %). Globalement, les flux vers la région devraient augmenter de 2 % en 2023. Les frais d’envoi pour un montant de 200 dollars s’élevaient à 6,3 % en moyenne au deuxième trimestre de 2022.

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