ActualiteTelquel

Le ministre du Travail mis en cause en pleine crise des retraites

L’ancien socialiste doit défendre à partir de lundi devant les députés la réforme phare du second quinquennat du président Emmanuel Macron dans un contexte déjà tendu.

Deux nouvelles journées de manifestations sont programmées, mardi et samedi prochains, contre le recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans, après une mobilisation record dans la rue les 19 et 31 janvier. Et selon un sondage Elabe publié mercredi, 71% des Français restent opposés à la réforme.

Olivier Dussopt est soupçonné de favoritisme sur un marché public conclu à la fin des années 2000 avec le groupe de traitement de l’eau Saur alors qu’il était maire d’Annonay, une petit commune située dans le sud de la France. Le ministre a vigoureusement « contesté » ce grief samedi.

Mais le parquet national financier (PNF) a retenu l’infraction de « favoritisme » pour un futur procès à son encontre, a admis Dussopt.

D’après le site d’information français Mediapart qui a révélé l’affaire, une perquisition réalisée chez le ministre par des enquêteurs financiers a mis au jour « des échanges entre Olivier Dussopt et (la Saur) semblant laisser peu de doute sur l’existence d’un arrangement autour d’un marché public daté de 2009-2010 », lorsqu’il était député et maire socialiste de cette commune d’Ardèche.

Olivier Dussopt « a toute la confiance de la Première ministre« , a toutefois indiqué Matignon samedi. Interrogé, l’Elysée n’a pas fait de commentaire, estimant que tout avait été dit dans la réaction d’Elisabeth Borne.

Au coeur du dispositif gouvernemental, le ministre âgé de 44 ans, qui a rejoint Emmanuel Macron fin 2017, est aussi aux manettes, avec le ministre de l’Intérieur, sur le projet de loi immigration. Et il sera dans les prochains mois aux avant-postes sur un projet de loi consacré au plein emploi.

Olivier Dussopt n’est pas le seul ministre à se retrouver dans la tourmente en pleine réforme des retraites. Avant lui, Eric Woerth avait été éclaboussé par l’affaire Bettencourt en 2010. L’ex-LR devenu macroniste avait ensuite obtenu une relaxe.

Et au moment du projet de réforme du premier quinquennat Macron, le Haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, avait démissionné en décembre 2019 pour ne pas avoir déclaré plusieurs mandats à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Il a été condamné en décembre 2021 à quatre mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende.

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page