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Le Nigéria couvre d’éloges le projet de gazoduc avec le Maroc

Le PDG de la société «Nigerian National Petroleum Company Limited» (NNPC), Malam Mele Kyari, a couvert d’éloges le projet de gazoduc Nigéria-Maroc. C’est «l’un des projets les plus ambitieux que nous ayons pour un investissement de plus de 25 milliards de dollars. Mais plus que tout, il va connecter 11 pays d’Afrique de l’Ouest à nos sources de gaz, et de cette façon, nous créerons la prospérité autour du Nigeria. Vous créez la paix autour de vous et créez également un marché pour l’énorme gaz que nous avons. En fin de compte, ce gaz se retrouvera en Europe», a-t-il précisé dans une interview accordée à un média nigérian

Ce gazoduc longera en effet la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc. Il sera connecté au Gazoduc Maghreb-Europe et donc au réseau gazier européen. Cette infrastructure permettra aussi d’alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Sur le financement du chantier, Malam Mele Kyari rassure : «Le monde est prêt à le financer. (…) De nombreuses institutions financières sont venues autour de la table. Soit dit en passant, le monde a besoin de gaz et ils le financeront.»

Mele Kyari a déjà annoncé, le 6 avril, que son entreprise a décidé d’investir 12,5 milliards de dollars, et ce afin de garantir une participation de 50% dans le tour de table du méga chantier. En octobre, le même responsable avait promis «de prendre une décision finale sur l’investissement en 2023. Des discussions autour du financement sont en cours», avait-il affirmé dans des déclarations à la presse internationale, mais sans divulguer les institutions intéressées pour soutenir le gazoduc long de 5 600 kilomètres. «Le projet sera réalisé par phases dont la première devrait nécessiter trois ans et les autres cinq ans», avait alors souligné Kyari.

Si Kyari a couvert d’éloges le chantier du gazoduc Nigéria-Maroc, il a fait l’impasse sur le projet du pipeline Nigéria-Algérie (Trans-Saharien). Un oubli qui a suscité des grincements de dents en Algérie. Depuis Charm El Cheikh (Egypte), l’agence officielle de presse algérienne (APS), quelque peu pincée, a demandé lundi 22 mai au président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, ce qu’il pense du projet. «Ce gazoduc est très important, c’est un investissement que nous soutenons et que l’Union Africaine soutient», a-t-il répondu.


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