Le Polisario irrité par le dernier rapport d’Antonio Guterres sur le Sahara

Le Front Polisario a critiqué, vendredi, le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies sur le Sahara, en le qualifiant de «déséquilibré» et d’«inacceptable». Dans une lettre adressée par son secrétaire général Brahim Ghali à Antonio Guterres, le mouvement séparatiste a exprimé sa «dénonciation du silence complice» du secrétariat des Nations unies.

La lettre de Brahim Ghali pointe la «réticence injustifiée» du Secrétariat des Nations unies à «appeler les choses par leur vrai nom et à tenir» le Maroc comme «responsable des conséquences de sa violation documentée du cessez-le-feu qui a duré près de 30 ans». Dans son message, Polisario a accusé le Maroc d’avoir «causé l’effondrement du cessez-le-feu». «Il est inutile de jouer avec les mots sur cette question», tranche le mouvement, qui a critiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres en affirmant qu’il a «choisi une fois de plus de garder le silence sur ce fait», dans son dernier rapport.

Le Front a également déclaré que le document présenté aux membres du Conseil de sécurité «fournit un compte rendu superficiel des dizaines de raids aériens lancés par les forces (…) marocaines contre des civils sahraouis et d’autres pays voisins». La lettre ajoute que le Royaume «avait empêché l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies de se rendre sur le territoire en imposant un ensemble de conditions préalables», estimant que «les méthodes d’obstruction et d’évasion utilisées» par le Royaume «doivent être condamnées». Elle appelle aussi à «élargir le mandat de la MINURSO pour y inclure un volet droits de l’Homme».

A rappeler que le Polisario affirme être en «guerre» avec le Maroc, depuis l’intervention des forces marocaines, en novembre 2020, pour mettre fin au blocage du poste frontière d’El Guerguerate entre le Maroc et la Mauritanie, par des éléments du mouvement séparatiste.


Continuer la lecture

Quitter la version mobile