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Le Royaume pays le plus “safe” du Maghreb 

Au cours des dernières décennies, la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, ou encore la cybersécurité, sont devenues des priorités fondamentales pour le Maroc. Ce sont là, autant de défis primordiaux dont le Royaume s’applique à relever de son mieux, qu’ils soient d’ordre national, régional ou mondial.  

Le Royaume, bien qu’il ait été classé dans le ventre mou à la 83ème place, par le Global Terrorism Index (GTI) que publie régulièrement chaque année l’Institut australien pour l’économie et la paix (Institute of Economics and Peace, IEP) est resté parmi la liste des pays les plus “safe” ou à très faible impact du terrorisme. Les données de mesure de l’évolution des attentats terroristes dans le monde dont fait état le GTI ont pour référence le GT Data base de l’Université du Maryland aux Etats-Unis.  

Dans ce classement à ordre décroissant et où 163 pays sont représentés le Maroc a perdu quatre places et malgré un score de 0,757 sur dix points à quelques places de la zone entièrement safe et dont le coefficient directeur positif est le zéro. Aussi plus on est en bas de l’échelle plus on est bien. Ils sont quelque 80 pays à s’y être retrouvés.  

Cela dit, selon l’indice 2023 du terrorisme mondial, C’est le Sahel en Afrique subsaharienne qui est désormais l’épicentre du terrorisme.  Cette région a compté le plus de décès dus au terrorisme en 2022, 22 074 personnes y ont été tuées dans 6 408 attaques terroristes entre 2007 et 2022. Plus que l’Asie du Sud et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) réunis, d’après le rapport GTI.  

Pour ce qui est du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) ou figure le Royaume, les pays qui subissent le plus cette tragédie sont la Syrie, l’Irak, le Yémen, l’Egypte, la Libye et l’Algérie. Ces deux derniers au niveau du Maghreb devancent largement la Tunisie, la Mauritanie et le Maroc. D’autres pays du MENA n’ont enregistré aucune attaque terroriste au cours des cinq dernières années, le Maroc, Oman, le Koweït la Mauritanie, le Soudan ou le Qatar, fait encore savoir le document. 

Le nombre de victimes d’attaques terroristes y a augmenté de plus de 2 000 % au cours des 15 dernières années. Avec 8.564 victimes, le Burkina Faso qui a enregistré 310 incidents terroristes en 2022 contre 224 en 2021 est le premier pays sur le continent africain et le second pays au monde le plus touché par le terrorisme après l’Afghanistan. La Somalie, le Mali et la Syrie occupent respectivement la 3ème, la 4ème et la 5ème place. Viennent ensuite le Pakistan, l’Irak, le Nigeria, la Birmanie et le Niger, selon le document. 

L’Afrique est arrivée par “on ne sait quel circonstances” à placer cinq pays parmi le top dix des pays plus touchés par le terrorisme. Deux pays “émergeants” quant à la chose ont enregistré des progressions inquiétantes, le Bénin et le Togo en l’occurrence. Au Sahel le GTI révèle que les régions proches des frontières avec le Niger, le Bénin et le Mali ont enregistré 71% de toutes les attaques en 2022. Quelque 448 décès ont été enregistrés dans la région du Sahel. 

Pourtant, selon le GTI, les attaques terroristes dans le monde ont diminué en 2022 pour la première fois depuis 2019, avec une baisse de 28% par rapport à 2021. Elles sont passées de 5463 à 3955. La plupart d’entre elles ont été perpétrées et le sont toujours du reste, par l’Etat islamique (EI), les Shebabs, le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM)et le Front de libération du Baloutchistan à l’ouest du Pakistan (BLFP), considéré comme la star montante du terrorisme et qui a redoublé d’activité l’an passé en étant responsable de 233 morts en 2022.  

Le nombre total de décès a également chuté de près de 9% par rapport à 2021 passant de 7328 à 6701 décès. Le Burkina Faso, avec 1 135 décès enregistrés (dont plus de la moitié sont des civils), est l’exception qui confirme la règle.  

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