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Le Sahraoui Mrabih Ahmed Mahmoud Adda raconte comment l’Algérie l’a tortué

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Les habitants des camps de Tindouf en Algérie sont soumis non seulement à des conditions de vie déplorables, mais n’ont pas le droit de sortir du territoire ou encore d’exprimer une opinion qui dérange le polisario sous peine de torture.

L’histoire de Mrabih Ahmed Mahmoud Adda, un Sahraoui de Tindouf opposant au front polisario, est l’exemple de la terreur infligée aux Sahraouis retenus captifs dans le sud de l’Algérie depuis près de cinq décennies pour alimenter le faux conflit du Sahara, otages de la propagande algérienne pour légitimer une organisation terroriste en vue d’un plan expansionniste de l’Algérie sur les territoires du sud du Maroc.

Dans un entretien exclusif à Hespress, le militant sahraoui désormais vivant en Mauritanie, a raconté l’horreur d’un mois de tortures et sévices qu’il a dû endurer en Algérie en 2014 pour avoir osé se dresser contre les diktats et les thèses séparatistes du front polisario dans les camps de Tindouf.

Capturé le 26 du mois de Ramadan, le Sahraoui a été soumis à des interrogatoires de l’aube jusqu’au soir pendant qu’il jeunait Ramadan, ne pouvant plus parler à cause de la soif.

L’ancien détenu a affirmé avoir été conduit à la prison d’Al Rachid qui ressemble à celle d’Abou Ghraib, affirmant que c’est la junte algérienne qui la contrôle. « Personne ne peut l’approcher, la photographier ou découvrir sa dangereuse vérité et la révéler à l’opinion publique internationale », a-t-il déclaré.

La cellule, sous terre, décrit le Sahraoui, ne faisait qu’un mètre de hauteur sur un mètre et demi de largeur, si étroite qu’il ne pouvait pas deviner lorsque le geôlier l’ouvrait pour le sortir et le torturer.

Les agents et militaires algériens sur place lui ont crié dès son arrivée et que le bandage sur ses yeux soit relevé, selon son témoignage : « Lève la tête sale chien », avant qu’un flot d’insultes lui soit adressé.

« Je lui ai dit en le désignant du doigt, vous êtes le Front national du vandalisme qui a causé un million et demi de cadavres » pour le provoquer. « Ma réponse de cette manière c’était pour qu’il me tue parce que je savais pertinemment que la mort me serait plus clémente que la torture qui m’attendait et qui me conduirait à la mort à la fin », a-t-il expliqué en soulignant que plusieurs de ses amis ont connu cette fin tragique.

« C’est le même sort que Khalil Ahmed a rencontré et beaucoup de mes amis, proches et voisins qui ont été tués par l’Algérie sans aucune responsabilité ni aucun contrôle, comme si elle s’était transformée en ange de la mort », a affirmé Mrabih Ahmed Mahmoud Adda.

Le jour de la fin du mois sacré, les sévices physiques ont commencé pour lui avec un morceau de viande pourrie, infestée d’insectes qu’on lui a sommé de manger, raconte-t-il.

« Il m’a couvert les yeux et m’a tiré de ma tête alors que j’étais enchaîné avec les chaînes qui m’ont accompagné pendant deux mois et quatre jours, et m’a fait asseoir sur une chaise devant une équipe de bourreaux qui ont commencé à me torturer : injures, humiliations, violences, gifles, coups de pied au visage », a déclaré le militant sahraoui anti-polisario.

« J’ai été soumis aux formes de torture les plus sévères », donnant à titre d’exemple une forme de torture qui lui donné la sensation que son cerveau prenait feu après lui avoir mis un puissant jet d’eau dans la bouche, jusqu’à perdre connaissance et le jeter en cellule. Des tortures et des sévices qui se sont répétés chaque jour pendant deux mois.

Le militant a également été accroché et suspendu dans le vide par les mains, ou encore par les pieds, la tête en bas, « et d’autres positions de torture », a-t-il révélé.

Mrabih Ahmed Mahmoud Adda a souligné dans son témoignage que ce sont les autorités algériennes qui l’ont incarcéré et torturé et que sous la pression internationale des médias et des ONGs qui ont découvert et suivi son cas, ils l’ont transféré à la prison de Rabouni chez le polisario qui lui a intimé d’insulter le Maroc devant les caméras, condition pour sa libération.

« Ils ont amené une équipe de médias à la télévision du polisario, en présence d’un groupe de chefs de gangs, ma mère et mon épouse, et m’ont demandé de nier devant la caméra tout ce qu’ils m’avaient fait l’arrestation, la torture, etc. Ils m’ont également demandé me concentrer sur le Maroc et le qualifier d’ennemi, en échange de ma libération », a-t-il raconté pour expliquer les conditions de sa libération.

« Sous la pression, et les supplications et les larmes de ma mère, j’ai obtempéré. Et donc j’ai été libéré », a-t-il reconnu.

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