Le secteur à un état immobile

Du brouillard dense en perspective, attentisme, demande trop faible… ne savant plus à quel saint se vouer, le secteur de l’immobilier cale, met les feux de détresse, refait ses calculs et attend l’appui de l’Etat.

Ça ne va pas du tout pour le secteur de l’immobilier. Après un essor remarquable dans les vingt premières années du nouveau millénaire, son élan a été brusquement freiné par les deux années Covid avant d’être assommé par la hausse des prix des matériaux de construction. Si certains secteurs ont fait montre d’une forte résilience et sont parvenus à se relever, l’immobilier, lui, se trouve coincé entre le marteau de la flambée des prix des matériaux et l’enclume de la faible demande engendrée principalement par le faible pouvoir d’achat, dû à la hausse des produits de consommation, c’est en gros l’essentiel de la problématique soulevée par L’Economiste dans sa livraison de ce lundi 6 mars 2023.

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Ainsi en stand-by, l’immobilier se met à l’évidence et agit selon la marge qu’il lui reste pour pouvoir redémarrer avec un minimum de dégâts. Il en résulte une mise à l’arrêt du logement social, faute de soutien de l’Etat. « Le logement social est l’une des composantes essentielles du secteur de la construction au Maroc. Il a permis à plus de 600.000 personnes d’accéder au logement, en plus de créer une dynamique économique considérable », indique Anice Benjelloun, vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), cité par le quotidien expliquant que sous ces conditions les logement 250.000 DH ne sont plus faisables.

Ainsi, la fédération insiste sur le rôle crucial de l’appui de l’Etat pour cette branche de la construction, la plus demandée d’ailleurs, faisant savoir qu’elle attend un nouveau programme incitatif. Un attentisme qui ne fait que compliquer davantage une situation déjà compromise, alors que l’Etat est encore en train d’étudier cette doléance des professionnels de l’immobilier. « Ce dossier est encore à l’examen », signale Mustappha Baitas, porte-parole du gouvernement.

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Le secteur souffre également de la difficulté de financement. En effet, l’accès aux crédits est de plus en plus dur, avec « l’augmentation des taux d’intérêt bancaire avec un octroi très sélectif des crédits aux acquéreurs ». Ce qui rend la situation du secteur immobilier encore plus difficile c’est la baisse du pouvoir d’achat engendrée par la hausse vertigineuse et presque générale des prix des produits de consommation.


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