En Algérie, les déclarations de la directrice des Archives Royales, Bahija Simou, au sujet du Sahara oriental font encore réagir. C’est en passant aux menaces cette fois-ci que l’un des responsables algériens a voulu jeter de l’huile sur le feu.
Quand Bahija Simou s’est exprimée au Forum de la MAP pour faire un état des lieux des documents et archives dont dispose le Maroc, elle a naturellement parlé du Sahara oriental, originellement marocain, que la France coloniale a donné à « l’Algérie française » pensant continuer à garder le pays sous sa domination.
« Il n’y a pas dans les Archives royales que les documents historiques attestant de la souveraineté du Maroc sur ce qui est appelé entre guillemets “le Sahara occidental”, mais aussi sur le Sahara oriental », avait-elle déclaré.
La région de Tindouf, haut lieu de cette région actuellement occupée par l’Algérie, est c’est celle que le régime d’Alger a choisi pour faire loger les séparatistes sahraouis du polisario et y installer les camps. Un choix judicieux puisqu’en cas de guerre et de défaite de l’Algérie, le pays ne perdrait rien au final puisque le territoire revient de fait au Maroc.
Et dans un autre scénario, si le conflit du Sahara devait se terminer par la création d’un Etat sahraoui, il pourrait le faire dans cette même région. Plusieurs opposants algériens exilés à l’étranger ont déjà décrit la situation dans la région de Tindouf comme « un Etat dans l’Etat ».
Malgré des informations factuelles, en Algérie, le simple fait de mentionner la réalité historique et la marocanité du Sahara oriental a provoqué des réactions sanguines, allant jusqu’aux menaces.
Le président de la Chambre des représentants, Brahim Boughali, s’est exprimé pendant une séance publique à ce sujet pour lancer directement des menaces contre le Maroc.
« Le régime du Makhzen tente, comme à son habitude, de parasiter notre pays et de vendre ses visées expansionnistes. Je leur dis que l’Algérie est protégée par le sang des martyrs et est hors d’atteinte des comploteurs et leurs relais », a-t-il dit. « L’armée de libération nationale est fin prête pour protéger nos frontières », a-t-il encore menacé.
Ce commentaire haineux du président de la Chambre des représentants, 3ème homme fort du pays au niveau de la hiérarchie institutionnelle, est à l’image des déclarations hostiles de personnalités algériennes et responsables du pays à l’égard du Maroc.
Alors que l’Algérie a délibérément annexé le Sahara oriental marocain et mène depuis 1975 une lutte acharnée pour annexer le Sahara occidental marocain en finançant et armant un groupe séparatiste, c’est aussi elle qui inverse les rôles lorsqu’elle parle d’« expansionnisme » en désignant le Maroc.
