L’économie mondiale devrait ralentir à 2,2% de croissance d’ici à 2030, selon la Banque mondiale

Ce déclin de la croissance devrait concerner autant les pays les plus avancés que les pays en développement et émergents, à commencer par la Chine, précise la Banque mondiale (BM) dans son rapport.

La Chine a joué pendant longtemps un rôle de traction de la croissance mondiale, mais c’est en train de changer, car sa croissance ralentit petit à petit. La question désormais est qui va remplacer la Chine dans ce rôle, et nous pensons que cela ne doit pas venir d’un seul pays, mais d’un groupe de pays”, a estimé le chef économiste de l’institution, Indermit Gill, lors d’une conférence de presse téléphonique.

Parmi les causes du ralentissement de la croissance potentielle mondiale, la BM identifie les effets de la pandémie de Covid-19, notamment dans son impact quant à l’éducation des enfants et adolescents et l’effet à long terme que cela aura sur l’économie, ainsi que la guerre en Ukraine et les perturbations des échanges qu’elle entraîne.

L’éducation est un élément important de la croissance, pas seulement en termes de productivité des salariés, mais également dans l’intégration à la population active : plus les personnes sont éduquées, plus elles restent longtemps dans cette tranche”, a détaillé à la presse Franziska Ohnsorge, économiste chargée du rapport.

L’institution souligne par ailleurs que l’impact sur la croissance du retard en termes d’éducation provoqué par la pandémie “ira bien au-delà de l’horizon fixé par ce rapport”.

Néanmoins, l’institution estime que la croissance potentielle mondiale peut être améliorée de 0,7 point de pourcentage en moyenne si l’ensemble des pays réalisent une série de réformes dans ce sens.

Cela concerne en particulier l’investissement, en baisse également depuis la pandémie, ainsi que l’accès des femmes au marché du travail ou encore l’amélioration des conditions d’accès au commerce mondial.

La BM se montre également optimiste concernant le risque de fragmentation de l’économie mondiale, estimant qu’il “n’est pas acquis que cela se produise”.

Le fait que la Chine exporte moins, par exemple, est lié à une hausse de sa consommation intérieure, ce qui est une bonne chose, pas une preuve de fragmentation. Si vous regardez les services, vous constatez une hausse de leur part dans les échanges mondiaux, ce qui est également une bonne chose”, a précisé Indermit Gill.

(avec AFP)

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