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Malgré les épisodes de sécheresse consécutifs qu’a connus le Maroc, le pays a continué d’augmenter ses exportations d’oignons pour atteindre 65.000 tonnes entre juin 2022 et février 2023, selon le portail spécialisé EastFruit.
Bien que le Royaume ait connu sa pire sécheresse en 2022, le Maroc a réussi à exporter plus de 65.000 tonnes d’oignons sur les neuf premiers mois de la campagne de commercialisation juin 2022/février 2023, soit plus que durant toute la campagne de commercialisation précédente 2021/2022 qui avait atteint les 60.000 tonnes. En outre, les exportations marocaines d’oignons ont été multipliées par six au cours des cinq dernières années, affirme EastFruit.
Selon le portail spécialisé, les oignons représentent l’une des catégories de légumes les plus orientées vers l’exportation au Maroc. En 2022, les oignons ont été classées troisième des légumes les plus exporté du Maroc après les tomates et les poivrons. A noter que les exportations d’oignons culminent généralement en juillet-août et deviennent minimales après février.
EastFruit explique que la géographie des exportations marocaines d’oignons a également changé au cours des dernières années, notant qu’au cours de la campagne de commercialisation 2017/2018, les exportateurs marocains se sont concentrés principalement sur la Mauritanie, la Côte d’Ivoire et certains autres pays africains.
En Europe, les Pays-Bas ne représentent que 6% des exportations totales d’oignons du Maroc, alors que les parts du Sénégal, de la Mauritanie et du Mali ont considérablement augmenté, atteignant respectivement 16 %, 26 % et 28 %. De plus, le Maroc est désormais le plus grand exportateur d’oignons vers le Mali et se classe deuxième parmi les fournisseurs d’oignons au Sénégal et en Mauritanie.
Par ailleurs, ses exportations marocaines se concentrent actuellement sur l’Afrique de l’Ouest, en particulier la partie occidentale du Sahel africain, dont les pays sont contraints d’augmenter les importations de nombreux produits agricoles. En effet, le Sahel est une région qui est aujourd’hui gravement menacé par la famine et la pénurie alimentaire, et le Maroc, avec d’autres fournisseurs comme les Pays-Bas ou la Belgique, y couvre le déficit de production.
Le portail rappelle ainsi qu’en raison de la sécheresse sans précédent et aux exportations actives, le l’autorité marocaines des exportations de produits agricoles a interdit les exportations d’oignons, de pommes de terres et de tomates aux pays d’Afrique de l’Ouest afin de diminuer la flambée des prix du marché intérieur et d’assurer la sécurité alimentaire.