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Les médecins du libéral protestent à Rabat

Comme annoncé par les syndicats, les médecins du secteur libéral ont observé un sit-in ce lundi 21 novembre devant le Parlement à Rabat, pour exprimer leur refus du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu (IR), prévu dans le projet de loi de finances (PLF) 2023. 

Une centaine de médecins du secteur libéral ont répondu présent ce lundi à Rabat, à l’appel de neuf syndicats représentant les médecins et biologistes du secteur privé, criant ainsi leur rejet des dispositions prévues dans le PLF 2023, qui fixent un taux non libératoire de 30% pour de prélèvements à la source pour les médecins non assujettis à la taxe professionnelle, et à un taux non libératoire de 20% aux autres contribuables assujettis à l’impôt sur les sociétés, ou à l’impôt sur le revenu.

« On n’est pas riche ! », « Non à la mort programmée des cabinets privés », ou encore « Non à l’agonie des cabinets médicaux!!! », tels sont les slogans brandis ce lundi par les blouses blanches du libéral devant le Parlement sur la grande avenue Mohammed V de la capitale.

D’après les syndicats, les mesures fiscales concernant les médecins libéraux, introduites dans le PLF 2023, sont « injustes », en particulier celle concernant la retenue à la source de l’IR, notant que « ces dispositions vont impacter de manière négative les finances des petits cabinets, ce qui risque de dissuader les jeunes médecins d’entreprendre et les amener à quitter le pays » .

Les syndicats ayant appelé au sit-in à Rabat sont l’Association marocaine de cardiologie, le Syndicat national des ophtalmologistes du secteur privé, la Coordination syndicale des médecins généralistes du secteur privé, l’Association des cardiologues privés, l’Association des gynécologues obstétriciens de Rabat, l’Association des rhumatologues et orthopédistes du secteur libéral, l’Association des rhumatologues et orthopédistes du secteur libéral, le Syndicat national des endocrinologues, nutritionnistes et diabétologues, l’Association des neurologues du secteur privé et la Chambre syndicale des biologistes.

À en croire une source proche du dossier, le problème n’est aucunement les 20% d’impôt qui seront retenus à la source, mais plutôt une question de transparence des actes médicaux et opérations réalisées dans le privé et qui ne sont pas déclarées, et cela concernerait surtout les médecins du public qui travaillent dans le secteur privé aussi.

« Lorsque la clinique commence à prélever à la source, le fisc est au courant des revenus des médecins du public dans le privé. Ce serait le cas, par exemple, d’un médecin chirurgien qui gagne 800.000 dh par an dans les cliniques, mais ne déclare rien au fisc », a indiqué notre source.

Et d’ajouter que « le problème de la retenue à la source est une question de procédure, et non de taux », notant que le médecin refuse cette mesure parce qu’elle ouvre, en quelque sorte, la porte à la transparence.

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