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Les pénuries de sucre provoquent l’hystérie de la population

La crise alimentaire en Tunisie vient de passer un nouveau cap avec des pénuries de sucre ayant provoqué des scènes hystériques dans des supermarchés. Le pays est frappé par une crise économique telle que plusieurs produits de base commencent à manquer.

Malgré les aides algériennes qui atteignent (jusqu’à présent) 450 millions de dollars, la Tunisie n’a pas réussi à contrecarrer ses problèmes d’ordre économique. Actuellement, les ménages tunisiens vivent avec la crainte de ne plus avoir la possibilité de se procurer des produits de première nécessité tels que le sucre, l’huile, la farine et le café, tous des produits importés.

Cette situation a poussé des habitants à prendre d’assaut un magasin pour s’emparer de sachets de sucre. Une vidéo de citoyens se bousculant et arrachant des paquets de sucre a fait le tour des réseaux sociaux ces dernières heures.

Les commerces et grandes surfaces dans le pays ont affiché des notes à l’intention de leurs clients pour limiter les quantités de vente de certains produits devenus soumis au rationnement. Ces rations sont limitées à un paquet ou deux pour le lait, le café, le beurre et d’autres produits de base.

Ces pénuries des produits de base affectent également le travail des usines et d’autres produits qui nécessitent dans leur fabrication l’un des composants. Les plus touchées sont celles qui dépendent largement du sucre, comme les boissons gazeuses, jus, friandises, chocolat, et biscuits.

Les pâtisseries, et vendeurs de gâteaux traditionnels comme les « makroud », ont dû baisser le rideau en raison de la rareté du sucre et de l’impossibilité d’en faire des stocks. Les ateliers de fabrications et commerçants ont dénoncé les saisies des services de contrôle qui les privent de constituer des stocks de sucre.

Pourtant, le ministère du Commerce avait rassuré début septembre en annonçant dans un communiqué que la Tunisie a importé d’importantes quantités de sucre et de café en affirmant que la situation de l’approvisionnement allait revenir à la normale.

Mais la crise ne semble pas passée, au contraire, elle ne fait que prendre de l’ampleur car plusieurs secteurs sont à l’arrêt. Et le problème ne vient pas des importations uniquement, ou encore de la hausse des prix à l’international; mais trouve sa source dans les finances publiques tunisiennes.

La crise économique que travers actuellement la Tunisie a contribué à la précarité des finances publiques du pays. L’Etat tunisien n’a pas honoré ses engagements envers les entreprises publiques chargées des achats comme l’Office d’huile, de l’Office du Commerce, de l’Office du blé et de l’entreprise tunisienne des industries de raffinage, ce qui les a mis dans des situations problématiques.

Force est de constater que l’Etat tunisien est le premier responsable puisque tous ces produits de base en pénurie sont importés par l’Etat lui-même, et c’est aussi lui qui fixe les prix, et se charge de la distribution. En difficulté financière, l’Etat n’aurait pas payé ses différents offices pour permettre l’achat des ces produits alimentaires de base.


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