Sur le plan climatologique, le Maroc affronte cette année l’une des plus grandes sécheresses qu’il a connu depuis presque quatre décennies. Cet épisode marqué par la baisse des précipitations affectera sans doute les ressources en eau au Maroc, et cela a été confirmé par le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.
Dans une réponse lors de la séance hebdomadaire des questions orales tenue à la Chambre des conseillers, Baraka a dévoilé que la quantité des précipitations au Maroc a baissé de 47% après quatre années consécutives de sécheresse, ce qui a rendu l’impact beaucoup plus important comparé aux années précédentes.
Le ministre a ainsi précisé que les zones couvertes de neige, qui par le passé atteignaient les 45.000 kilomètres carrés, ne dépassent pas les 5.000 kilomètres carrés cette année, soit environ un recul de 85 %. Le ministre a estimé que l’eau provenant de la pluie et de la neige a connu une réduction significative, représentant un taux global d’environ 2 milliards de mètres cubes.
Il a annoncé, dans le même contexte, que le taux de remplissage des barrages n’a pas excédé 24%, tandis que le même taux, l’année dernière, avait atteint 34%. En outre, il a révélé que la réserve d’eau actuelle est à moins de 4 milliards de mètres cubes, sonnant l’alarme d’un sérieux problème national de stress hydrique.
Toutefois, il semble que la période entre septembre et novembre a enregistré des précipitations plus importantes que celle de l’an écoulé malgré que la pluviométrie n’a pas dépassé la moyenne de 60%, tout en affirmant que le problème persiste toujours.
Le ministre a insisté lors de son intervention de la nécessité de prendre les mesures nécessaire pour remédier à cette situation, soulignant que ce problème de l’eau auquel le Maroc fait face, aura des répercussions sur le plan agricole comme sur le plan social.
Nizar Baraka a également ajouté que la hausse de températures constitue une anomalie climatique surtout par rapport à la moyenne des années précédentes et démontre l’impact réel du changement climatique visible au Maroc. En ce sens, le ministre a fait savoir que le Royaume dispose de plusieurs mesures et moyens lui permettant de lutter contre la pénurie des ressources en eau, à savoir la politique des barrages lancée sous hautes instructions royales, comprenant la construction de 149 barrages dotant d’une capacité de stockage de 19 milliards de mètres cubes, en plus de la création de 136 petits barrages, de 88 usines de traitement d’eau potable et de 16 installations de conversion d’eau.
Baraka assure à cet égard que plusieurs solutions sont disponibles pour surmonter cette situation difficile et affirme que plusieurs mesures urgentes ont été mises en place afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable pour les zones urbaines et les zones rurales.
