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L’Organisation Météorologique Mondiale table sur les cinq années les plus chaudes depuis le début de l’ère industrielle pour la période 2023-2027.
Les scientifiques estiment qu’il y a maintenant 66 % de chances que nous dépassions le seuil de réchauffement climatique de 1,5 ºC d’ici à 2027. Les chances augmentent en raison des émissions provenant des activités humaines et d’un changement des conditions météorologiques attendues cet été.
Depuis 2020, l’Organisation Météorologique Mondiale donne une estimation des chances que le monde dépasse le seuil de 1,5ºC au cours d’une année. À l’époque, ils avaient prédit qu’il y avait moins de 20 % de chances de dépasser 1,5 ºC dans les cinq années à venir. L’année dernière, ce chiffre était passé à 50 %.
Ces estimations sont coordonnées par le Met Office (l’Agence de Météorologie du Royaume-Uni), et produites par 18 Instituts, dont le Cerfacs (Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique) à Toulouse.
En 2016, la température la plus chaude jamais enregistrée, les températures mondiales étaient de 1,28ºC au-dessus du chiffre préindustriel. Maintenant, les chercheurs disent que ce chiffre est sur le point d’être dépassé – ils sont sûrs à 98 % que le record sera dépassé avant 2027.
Et dans les années d’ici là, ils pensent qu’il y a de fortes chances que la limite de 1,5ºC soit dépassée pour la première fois.
Le chiffre de 1,5ºC est devenu un symbole des négociations mondiales sur le changement climatique. Le chiffre n’est pas une mesure directe de la température mondiale, mais un indicateur de combien la Terre s’est réchauffée ou refroidie par rapport à la moyenne mondiale à long terme.
Atteindre ce fameux seuil signifierait que le monde est 1,5ºC plus chaud qu’il ne l’était pendant la seconde moitié du 19e siècle, avant que les émissions de combustibles fossiles dues à l’industrialisation ne commencent vraiment à augmenter.
Dépasser 1,5 ºC chaque année pendant une décennie ou deux entraînerait des impacts importants, tels que des vagues de chaleur plus longues, des tempêtes plus intenses et des incendies de forêt.
