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MINURSO, référendum, polisario, escalade d’Alger…  

Un diplomate de l’ONU, haut responsable de la mission MINURSO dans le Sahara marocain, qui a rédigé un rapport de terrain, a exclu la tenue d’un référendum au Sahara et a mis en garde contre l’escalade de l’Algérie.  

Mais faut-dire, quant au frétillement d’Alger, que depuis que les séparatistes ont mis fin au cessez-le-feu en novembre 2020 au Sahara et malgré de rares et vaines escarmouches “polisariennes“, tout-à-fait sporadiques qui se produisent de temps en temps près du mur de sécurité ou dans la zone tampon, le Royaume reste encore plus serein dans ses régions du sud en ne laissant place à aucun quiproquo armé.  

Cela étant, le haut responsable de la mission MINURSO dans le Sahara marocain, et haut diplomate de l’ONU, a déploré récemment dans un journal mexicain Columna Digital en l’occurrence, que « Dans le Sahara, il n’y a pas d’autres agences de l’ONU que la MINURSO qui peuvent signaler quoi que ce soit, ni d’ailleurs d’ONG ou des médias internationaux, comme c’est le cas dans d’autres conflits de faible intensité « . Aussi, a-t-il rappelé qui l’on ne pouvait imaginer une situation sans la MINURSO dans le Sahara. Louant la Mission il a précisé “la MINURSO est très importante et utile. Surtout, parce que nous représentons un élément de stabilité non seulement entre le Maroc et le Front Polisario, mais aussi entre l’Algérie et le Maroc”.  

Le haut diplomate, consulté à Laayoune, a noté que la situation risquait de s’aggraver et que les tensions pourraient augmenter, avec de réelles implications régionales pour la stabilité. Dans son rapport il est ajouté que « la médiation politique et diplomatique de l’actuel envoyé du secrétaire général pour le Sahara l’italo-suédois Staffan de Mistura, un vétéran des conflits en Afghanistan et en Syrie, est toujours en cours, mais force est de constater que des facteurs de blocage persistent à cause de manœuvres géopolitiques”.  

En juillet de l’année dernière, de Mistura devait se rendre au quartier général de la MINURSO à Laâyoune. Mais la visite avait été annulée à la dernière minute alors qu’il était à Rabat, et qu’il avait déjà accompli les des étapes de sa tournée habituelle à savoir, Alger, Nouakchott et Tindouf (en Algérie). 

Selon le rapport du responsable de l’ONU à Laâyoune, la situation indique qu’ « il n’est désormais plus sûr de se déplacer autour du mur, en particulier à l’est du mur ou la zone tampon où le Polisario opère occasionnellement. Il n’est pas non plus possible de réapprovisionner les équipes d’observateurs internationaux des deux côtés, comme c’était le cas auparavant”. Le responsable a ajouté en outre, « Nous avons reçu des rapports sur 27 attaques de drones l’année dernière, et nous n’avons pu enquêter que sur 18 d’entre elles », considérant que “la présence de nos équipes de surveillance à l’est du mur ou de la zone tampon est sujette à la survenue d’une escalade régionale. Il a avancé pour étayer cette crainte “que les observateurs militaires de la MINURSO ne sont pas armés et que les attaquer relève d’un crime de guerre”.  

Le Diplomate de la MINURSO a souligné que “la détérioration des relations entre le Maroc et l’Algérie a des conséquences sur le reste du monde comme l’approvisionnement en gaz de l’Europe via le gazoduc du détroit de Gibraltar, par exemple. Je ne vois pas cela comme une lutte marginale”. Aussi, c’est tout naturellement qu’il a conclu : “Il est naïf de penser à la possibilité d’organiser un référendum demain au Sahara”, ajoutant, il semble que le centre de gravité se déplace vers d’autres types d’accords politiques que ceux attendus au début des années quatre-vingt-dix. » 

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