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HIBAPRESS-CASABLANCA
Une longue file d’attente de citoyens à l’extérieur du quatrième arrondissement urbain de la ville de Mohammedia, situé dans le quartier d’Al-Wahda, indique que la situation à l’intérieur de l’arrondissement ne sera que bien pire.
A l’intérieur, et justement dans le service de légalisation des signatures, une salle dont l’espace ne dépasse pas trois mètres, est encombré d’une cinquantaine de citoyens, hommes et femmes, vieux et jeunes, qui se collent les uns aux autres, et certains d’entre eux prennent profit du moment pour des choses dont on a honte de parler.
Avec une odeur nauséabonde de la sueur et d’autres attraits
Quant à l’homme assis seul derrière une vitre, chargé de certifier l’authenticité des signatures, il tamponne à peine un papier jusqu’à ce qu’il crie sur quelqu’un comme s’il avait fait un miracle ou fait une faveur pour laquelle il ne reçoit pas de récompense.
Hier lundi 14 novembre 2022, un hasard ou peut-être un malheur nous a amené à visiter ces lieux. Le choc et la surprise ont été une vraie horreur de ce que nous avons vu. Ils nous disent que le Maroc est entré dans l’ère de la numérisation, de la gestion et des services électroniques qui n’ont besoin que de quelques secondes à passer, alors que nous nous retrouvons donc à certifier une copie de la carte nationale d’identité, en passant environ 49 minutes complètement, non seulement à attendre, mais à voir des employés “au service du citoyen”, dans une manière que nous pensions terminée avec la fin de l’ère de feu Driss El Basri.
Le fonctionnaire chargé de corriger les signatures et de certifier les documents ne cesse d’insulter les usagers du quatrième arrondissement urbain de Mohammedia, c’est le même qui reçoit en public des documents de gens non identifiés auxquels il donner la priorité et une attention particulière, et c’est le même qui regarde attentivement le visage du propriétaire des documents avant de choisir l’une des deux phrases à commenter : “Maghadich nsaibha lik, khwi, souss la bane”, et quand quelqu’un s’enquiert de la raison et avec tact, comme cela s’est passé sous nos yeux et sous les yeux de tout le monde et est documenté par des preuves, il répond avec une grande arrogance par la phrase: “Ana li kana7kam hna, maghatwariniche ach ghandir,7ayed liya men hna.”
Au moment ou nous attendions qu’arrive notre tour avec une dizaine de personnes, toujours avec la patience d’Ayoub, voilà qu’un agent de sureté de la ville, accompagné de son fils pour certifier les papiers en rapport avec un passeport, et l’affaire est toujours documentée avec des preuves, il a contourné toutes la foule des présents pour accomplir son objectif, comme si le reste des citoyens appartenait à une classe non classée.
A ce moment, une personne vêtue de la tenue des Forces Auxiliaires est apparue du fond d’une fenêtre derrière le fonctionnaire de signature pour menacer les citoyens et nous crier à tous au visage: «Malkoum barzattouna w’sadda3touna.» , puis pour dire à l’employé: «Chouf, li ma 3ajbo 7al goulha liya ntafeh m3ah ».
Notre tour est arrivé, la personne concernée a reçu nos documents, les a vérifiés avant de nous jeter la carte nationale d’identité d’une manière qui ne nous oblige pas à expliquer ou décrire, sauf que l’employé concerné ne mérite pas du tout d’être dans un département qui fournit des services directs aux citoyens.
Et parce que la parole de vérité doit être dite, la deuxième personne en charge de l’autorité, et son bureau est situé séparément du bureau de l’employé, et celui qui met devant lui deux dossiers de grande taille, dans lesquels il enregistre les informations des compagnons, traite avec tact et respect, et même plus que cela interfère à plusieurs reprises, nous en avons été témoins, pour calmer certains citoyens qui ont été insultés et humiliés par son collègue.
Ce qui relève de l’intérêt de ratifier l’authenticité des signatures est un microcosme de ce qui se passe dans le quatrième arrondissement urbain de Mohammedia dans son ensemble, et c’est peut-être une image de ce qui se passe dans la plupart des quartiers de la ville, et il peut être dans la plupart de son administration.
Le gouverneur de la ville se déplacer a-t-il pour rétablir le respect des Sujets de Sa Majesté dans la ville ou laisser a-t-il les choses telles qu’elles sont, tant que l’habitude du fonctionnaire au Maroc c’est souvent se dérober de ses responsabilités ?