Doucement et sûrement, le développement économique et industriel du Royaume n’a de cesse de progresser. Le secteur automobile, à lui seul, en illustre l’essor.
En effet, le Maroc est fermement engagé pour une industrie automobile compétitive et au plus haut niveau, ambitionnant en cela de devenir une des plateformes industrielles automobiles des plus compétitives au monde. La progression de sa compétitivité est on ne peut plus nette et elle est partie liée à l’approvisionnement en énergie verte, qui sera 30 % moins chère que la source d’énergie actuelle.
A ce titre, la consécration du succès de la voiture Neo (première voiture de fabrication marocaine 100 % électrique), est un fait qui confirme le développement de notre pays. Le nouveau véhicule marocain (disponible sur le marché local dans les prochaines semaines au prix moyen de 16 200 dollars) a fait du Royaume, le premier exportateur de ces voitures particulières vers l’Europe. Environ 40 000 voitures électriques sont actuellement fabriquées par an.
Aussi, s’est-on fixé le challenge de pousser l’industrie automobile marocaine à accroître sa part du marché intérieur. « Ce véhicule de fabrication marocaine marquera une nouvelle étape, car il portera un nom marocain », avait indiqué le ministre de l’Industrie et du Commerce Ryad Mezzour, notant que sa tutelle œuvrait avec des investisseurs marocains pour augmenter le « taux d’intégration afin que les pièces soient également majoritairement marocaines ».
Mezzour, n’a pas tari d’éloges sur le “Neo“ véhicule marocain 100 % électrique est conscient que le secteur automobile marocain est confronté à bien des défis, comme celui d’attirer un troisième constructeur au Maroc. Il s’est montré cependant rassurant quant à l’avenir de ce petit bijou, « pour l’heure, il sera destiné au marché local, mais nous sommes confiants qu’il est voué à une dimension internationale ».
Cet enthousiasme trouve son réconfort dans le fait que le Royaume est à la pointe de la recharge ultrarapide des batteries de voitures électriques grâce à la contribution de l’inventeur et chercheur marocain, Rachid Yazami. Aussi l’ambition est grande afin de stimuler le secteur électrique au sein du parc automobile, car la tendance en Europe est à l’électrification. Cela constitue un défi majeur pour le secteur de la production nationale à l’heure où la batterie représente jusqu’à 30 % du coût d’une voiture électrique.
Le Maroc a pour vocation d’être l’un des pays les plus durables et respectueux de l’environnement et du changement climatique. L’industrie automobile marocaine prévoit d’atteindre une capacité de production annuelle d’environ un million de voitures électriques dans les années à venir. Pour ce faire et dans le but d’assurer la fourniture des batteries, le ministère de l’Industrie et du Commerce a annoncé en juillet dernier qu’il négociait avec des fabricants de batteries pour construire une usine avant fin 2022. « Nous n’avons pas d’autre choix que de devenir producteurs de batteries électriques et nous espérons pouvoir l’annoncer dans un avenir très proche », avait déclaré Mezzour.
Le Maroc ne manquant pas de matières pour la production de batteries électriques (sulfate, cobalt, phosphates, manganèse, nickel…) a tout pour réussir le pari. L’industrie automobile est le deuxième secteur le plus important au Maroc. Quelque 700 000 unités y sont produites grâce notamment à la présence industrielle d’usines de constructeurs automobiles, Renault et Stellantis en l’occurrence, ainsi que d’autres firmes telles que Leoni, Denso, Valeo, Magna, Lear ou Faurecia… et plus de 250 fournisseurs. Le chiffre d’affaires du secteur des exportations devrait atteindre 100 milliards de dirhams en 2022 et l’aspiration nationale est de le doubler pour les exercices prochains.
