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Nouvelle tarification de stationnement à Rabat : Ce que l’on sait

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Comme annoncé précédemment par Hespress Fr, la Mairie de Rabat a décidé de relancer le stationnement payant dans les artères de la capitale, dans une tentative d’organiser l’arrêt et la circulation dans la ville, mais aussi pour « remettre sur rails la société Rabat Parking« , en arrêt depuis 2017.

Depuis cette annonce, un document identifiant les tarifs de stationnement sur la voie au profit des résidents, des professionnels et des commerçants dans les quartiers de Hassan, Agdal et Hay-Ryad, a été largement partagé sur les réseaux sociaux, poussant les internautes à se poser de nombreuses questions, surtout en ce qui concerne le tarif de stationnement imposé aux résidents, devant chez eux, qui selon ce même document s’élève à 100 Dhs par mois, avec un minimum de souscription de 6 mois (600 dhs).

Joint par Hespress Fr pour s’assurer de l’authenticité de ce document, Hamza El Hajoui, nommé récemment nouveau directeur général de la société de développement local Rabat Parking, rectifie le tir.

Il assure que ce document est ancien, et porte sur l’ancienne tarification mise en place par la société pour organiser le stationnement dans les rues de la capitale.

Ainsi, le nouveau patron de Rabat Parking nous explique que les tarifs qui seront appliqués prochainement aux R’batis pour le stationnement sur la voie, seront discutés lors du prochain Conseil d’administration, fraichement nommé et qui vient avec une nouvelle vision, un nouvel esprit et entend œuvrer à une meilleure mobilité au sein de la ville qui connait de plus en plus de problèmes de stationnement et d’embouteillages.

Le but étant de répondre au mieux aux attentes des habitants de la capitale, qui ont exprimé une certaine satisfaction de la relance de ce mécanisme de gestion du stationnement sur la voie, selon Hamza El Hajoui, qui a tout de même rappelé que la société Rabat Parking avait arrêté l’activité depuis 2017, ce qui fait que le redémarrage des éléments reste assez complexe.

Interrogé sur l’imposition du paiement pour le stationnement aux résidents, devant chez eux, qui reste un droit, le directeur général de Rabat Parking a indiqué que ce point sera également discuté lors du prochain conseil d’administration, dont la présidente n’est autre que Houda Lakhchine, conseillère du parti du Rassemblement national des indépendants (RNI), mais aussi avec le Conseil de la ville, dirigé par la RNIste Asmaâ Rhlalou.

Il convient de rappeler qu’au début de l’année en cours, la commune de Rabat a annoncé le démarrage officiel du travail des contrôleurs assermentés de la police administrative qui veilleront sur le contrôle de la délivrance des procès-verbaux des infractions de stationnement.

Cela fait suite à une réunion organisée fin 2022 par le Conseil d’administration de la société de développement local Rabat Parking, dans laquelle la Commune de Rabat détient 51 % du capital, tandis que les 49 % restants sont détenus par la branche de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) spécialisée dans la gestion des parkings.

Ainsi, la présidence du Conseil d’administration de Rabat Parking a été confiée à la conseillère du parti du Rassemblement national des indépendants (RNI), Houda Lakhchine, tandis que Hamza El Hajoui a été nommé nouveau directeur général, succédant ainsi à Saâd Ghazaoui.

Le retour du sabot à Rabat, indésirable

Selon la présidente du CA de Rabat Parking, «  l’objectif de la réorganisation des parkings, qui est un service public, est de mettre fin au chaos dans la capitale, qui aspire à être une ville métropolitaine ».

Dans une interview accordée à Hespress, Houda Lakhchine a expliqué que « le but de la Commune est d’organiser le stationnement dans les rues de Rabat, et non le sabot, qui reste un moyen pour inciter les propriétaires de voitures à payer« , avant de revenir sur la décision de justice en soulignant que « les arrêts rendus par le tribunal administratif ne traitent pas tous du sabot en lui-même, mais plutôt du statut de celui qui le pose« .

« Cette question a été réglée en relevant, désormais, de la compétence de la police administrative« , a-t-elle expliqué.

Dans les détails, la commune compte 20 membres assermentés de la police administrative, qui s’occuperont de contrôler les véhicules, auxquels s’ajoutent 20 contrôleurs relevant de la société Rabat-Parking. Le nombre n’est pas suffisant pour accomplir la tâche, a reconnu Houda Lakhchine, mais, dit-elle, la société compte remédier à la pénurie à l’avenir dès qu’elle surmontera les contraintes financières.

La même responsable a ajouté que le travail de la société se concentrera principalement sur les quartiers de l’Agdal et Hassan, où se trouve un certain nombre d’administrations publiques et d’établissements commerciaux, afin de réaliser une rotation au profit des citoyens qui souhaitent subvenir à leurs besoins.

Dans sa tentative d’organiser le stationnement dans les rues de la capitale, la Commune de Rabat est confrontée au problème de la prolifération d’un certain nombre de gardiens officieux, que l’entreprise ambitionnait d’intégrer. Mais la démarche s’est conclue par un échec.

D’ailleurs, la présidente du CA de Rabat-Parking estime à environ 6 millions de dirhams (600 millions de centimètres) les revenus perdus pour la Commune au niveau des aménagements de parking, qui vont à un groupe de gardiens non officiels qui ne paient ni impôts ni cotisations sociales à l’Etat, selon elle.

Depuis l’annonce par plusieurs médias locaux du retour du sabot à Rabat, Hespress Fr a tenté de joindre la maire de Rabat, mais en vain. Nous avons donc sollicité Omar El Hyani, pour la Fédération de la gauche démocratique (FGD) à Rabat. Il nous avait confié, il y a quelques jours, que la décision n’était toujours pas officielle. En effet, les conseillers avaient demandé à ce que ce point soit inscrit à l’ordre du jour de la session de février, prévu ce mardi, mais la maire a refusé.

« Nous avons proposé au Conseil actuel et même au précédent présidé par le PJD des alternatives au sabot. Il faut faire payer aux gens le stationnement, c’est évident. Mais parmi ces alternatives, il y a les amendes. Et si les gens ne paient pas ces amendes, on les leur envoie, ou bien par courrier avec des pénalités, ou bien ils les retrouvent en paiement additionnel de la vignette ou autre. C’est ce qui se fait d’ailleurs dans d’autres pays », suggère Omar El Hyani.

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