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Près d’une trentaine d’associations révoltées contre l’abattage de chiens et chats au Maroc

Près de 30 associations de protection animale, citoyennes, de protection de l’environnement, ont signé une pétition cinglante pour les autorités, demandant des décisions urgentes pour arrêter le fléau.

Un total de 27 associations s’est dressé contre les derniers événements liés aux animaux errants ayant marqué la société.  Les organisations marocaines de protection des animaux ont exprimé leur « profond choc » et « indignation » face aux mesures prises actuellement contre les animaux errants au Maroc. Des mesures qui nuisent à l’image du Royaume au-delà des frontières.

« Malgré les Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et la Convention Cadre signée en 2019, sous l’égide du ministère de l’Intérieur, le programme TNVR (capture, stérilisation, vaccination et remise dans leur milieu initial) pour mettre fin à des maladies telles que la rage et d’autres zoonoses, n’a toujours pas été mis en pratique », déplore le collectif.

Il indique que l’absence de la mise en œuvre de cette pratique « laisse place à des actes brutaux et inhumains » et signale qu’actuellement des « opérations de capture et d’abattage d’animaux (y compris chiots et chatons) dans tout le pays, y compris ceux déjà stérilisés, vaccinés et identifiés » se déroulent dans plusieurs villes du Maroc.

« Nous désavouons, avec force, les dérives inadmissibles de mise à mort de ces animaux, soit en les tuant par empoisonnement ou tirs à balles réelles, soit en les laissant mourir de faim et/ou de soif soit en les capturant de manière effroyable », indiquent ces associations qui ont dénoncé les mauvais traitements faits aux animaux à de nombreuses reprises.

Cette action « donne une image totalement dégradée et dépréciée de notre pays aux yeux de ceux qui en sont témoins », affirment les organisations dans un communiqué dont Hespress FR détient une copie, citant en premier lieu, les citoyens marocains les plus vulnérables en particulier, les enfants qui sont témoins et traumatisés de cette violence contre des animaux inoffensifs.

« Visibles de toutes et tous, ces scènes choquent, également, les touristes qui en sont, malgré eux et de plus en plus souvent, les spectateurs effarés et indignés… Ceux-ci s’en font, alors, l’écho auprès des médias internationaux qui dénoncent, à leur tour et avec force, cette situation qui porte un tort considérable à notre pays, à sa fréquentation touristique et à la vision de modernité dans laquelle il s’inscrit », se plaignent ces associations.

Et elles n’ont pas tort, puisque nombreux sont les blogs dédiés aux voyages, aux influenceurs, et simples internautes qui ont mentionné et signalé que le Maroc « n’est pas un pays qui respecte les droits des animaux ».

A noter que ces touristes occidentaux sont connus pour aimer les animaux, en particulier les chiens et chats qu’ils adoptent et considèrent comme des membres de leur famille et paient chaque année des contributions significatives aux causes animales.

Le Collectif des Associations Marocaines de Protection Animale demande ainsi l’arrêt immédiat des opérations de capture et d’abattage des animaux des rues, dans toutes les villes du pays, et l’application du programme TNVR suivant les recommandations d’institutions compétentes telles que l’OMSA, la FAO et l’OMS, qui s’opposent radicalement à l’extermination des chiens, des chats et des équidés.

Il appelle à l’intégration des associations de protection animale, officielles et historiques, dans tout le processus du programme TNVR, d’une manière transparente ainsi que la « dissolution immédiate de toutes entités privées ou associatives fictives, qui ne seraient pas de véritables associations de protection animale de terrain », et qui sont facilement identifiables au vu des derniers développements.

Un message est adressé directement au gouvernement, et il vise à inscrire urgemment le bien-être animal et l’approche « Une Seule Santé » dans les objectifs du développement durable, et ce, aussi bien dans son agenda gouvernemental national que dans les agendas environnementaux de l’ONU en 2030 et de l’Union Africaine en 2063, afin de garantir la durabilité des écosystèmes, protéger la biodiversité dans son ensemble, indique le document.

Le groupe appelle à rendre illégal l’abattage systématique des animaux qui « mettrait fin à 60 années de pratique de l’abattage – qui ont été un échec cuisant dans l’éradication de la rage et autres zoonoses et dans la protection de la santé publique ».

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