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Scène politique: retour à la normalité

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Kiosque360. L’opposition fait son métier et la majorité agit en bloc derrière le gouvernement. Toutefois, les deux parties se rencontrent au moins deux fois par an. Cet article est une revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie éco.

En dehors des traditionnelles tractations à la veille des élections législatives, le chef du gouvernement et les chefs de l’opposition parlementaire ne se rencontrent pour ainsi dire jamais. Aziz Akhannouch vient de mettre fin à cette situation. La rencontre d’El Othmani avec les secrétaires généraux de certains partis de l’opposition à la fin de son mandat, en plein Covid, a fait exception. Contexte de crise oblige.

Toujours est-il, écrit l’hebdomadaire La Vie éco dans son édition du vendredi 11 novembre, que la récente réunion du chef de l’exécutif avec les secrétaires généraux du MP, du PP, le premier secrétaire de l’USFP et le secrétaire général-adjoint du PJD confirme la normalisation de la scène politique.

 

Finie la logique qui veut qu’il y ait un parti «bon» avec ses alliés et que les autres, ceux de l’opposition, forment le clan du «Fassad». Nous sommes donc dans une nouvelle logique où, nous l’avons d’ailleurs constaté depuis le début de l’actuelle législature, le populisme s’estompe, faisant place au débat politique autour d’actions, de programmes et de chiffres, relève l’hebdomadaire.

C’est justement ce nouveau climat politique qui a incité les deux parties, le chef du gouvernement et les chefs de l’opposition parlementaire, à demander, des deux côtés, à se rencontrer. Le projet de loi de Finances, ses orientations générales et la philosophie qui le sous-tend se sont imposés de facto comme thématiques de cette première rencontre. Il s’agit, en effet, d’une première entrevue, et les deux partis se sont déjà mis d’accord pour se retrouver à nouveau et régulièrement, au moins deux fois par an.

Pour le chef du gouvernement, si les trois partis de la coalition gouvernementale peuvent déjà se réunir dans le cadre de l’instance de la majorité et même au niveau des régions et bientôt au niveau de leurs instances exécutives, la réunion avec les quatre formations de l’opposition pourrait l’aider à compléter sa vision. Ainsi, a-t-il dit, en ayant l’occasion de discuter d’une part avec sa majorité et, d’autre part, avec l’opposition, il aura ainsi une vision d’ensemble sur la scène politique et donc l’opinion publique qu’elle représente. 

Il faut le dire, dans la mesure où la démarche de dialogue et d’ouverture initiée avec les syndicats s’est révélée payante, pourquoi ne pas tenter la même chose avec les partis de l’opposition représentés au Parlement? C’est désormais fait, note l’hebdomadaire.

La Vie éco rappelle par ailleurs, entre autres signes de la normalisation de la scène politique, une certaine cohésion entre ses composantes. Certes, la coalition de l’opposition annoncée au début de l’année n’a finalement pas survécu, l’USFP vient de présenter des amendements en solo lors des débats du PLF23, mais il n’en reste pas moins que les deux camps sont clairement définis.

 

Il n’y a plus cette «opposition de la première rangée» incarnée par les députés du PJD qui n’hésitaient pas à s’attaquer systématiquement à certains membres du gouvernement. Tout comme, d’ailleurs, cette manie des députés membres du parti au pouvoir de s’opposer aux projets de loi présentés par le gouvernement. Aujourd’hui, la majorité vote en bloc, et l’opposition selon ses orientations, même si c’est fait en rangs dispersés. Ce qui est d’ailleurs de sa nature.

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