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Tendance baissière des prix, demande et production en hausse

Le secteur avicole qui a été peu épargné par la hausse des cours des matières premières agricoles, du coût du transport et de la baisse de la production, dictée par l’arrêt forcé de nombreux éleveurs, semble reprendre du poil (ou de la plume) de la bête.  

Aussi, assiste-t-on à une baisse relative des prix de la volaille et particulièrement ceux du poulet. Ce qui n’est pas pour déplaire et cela a même eu pour effet d’augmenter la demande en viande blanche sur le marché marocain. Ces derniers jours, les prix du poulet ont baissé dans différentes villes marocaines, après la vague de prix élevés qui a touché le mois de Ramadan, atteignant parfois la barre fatidique des 30 dirhams. Actuellement le kilo du poulet oscille entre les 18 et 21 dirhams.  

Et si les consommateurs en sont soulagés, on reste toutefois loin des prix d’avant la pandémie qui se situaient entre 12 et 13 dirhams/kg. Désormais au regard des coûts de production qui ont augmenté, cela tournera autour des 20 dirhams, foi de spécialistes du secteur avicole.

En effet le poulet à la sortie de l’élevage en ferme coûterait 17/18 dirhams/kg et 19 dirhams dans le marché de gros. Ces mêmes sources attribuent les raisons de la baisse partielle à l’augmentation de la production nationale dans les domaines agricoles et à la baisse des prix des achats de fourrage à l’étranger. Ce qui a eu un impact positif sur la chaîne de production au Maroc.   

D’ailleurs, nos spécialistes prévoient même une nouvelle baisse des prix dans les prochains jours suite à la hausse de la production actuelle à l’approche de la saison des fêtes où ce volatile est très demandé. Cela dit, la baisse relative enregistrée a considérablement augmenté la quantité de consommation des clients qui se plaignaient auparavant des prix élevés.   

Mustapha Mountassir, président de l’Association nationale des producteurs des viandes de volailles (ANPV), a indiqué à Hespress que « les choses se sont beaucoup améliorées après la fin du Ramadan, car la production a augmenté dans les fermes. Ce qui a eu pour effet d’entraîner une baisse des prix« . « Les prix resteront stables tout au long du mois prochain. Plus, ils diminueront encore avec la baisse des prix des aliments pour animaux », a-t-il confirmé.  

Selon le président de l’ANPV, « les bouchers ou à un degré moindre les volailleurs, ont largement profité de la baisse des prix après le grand boom commercial que de ces derniers jours, en raison de la forte demande de poulet de la part des clients »

Il explique à ce propos que « la hausse des prix des fourrages au cours des deux dernières saisons a contribué de manière significative aux augmentations enregistrées sur les marchés marocains, compte tenu des dommages causés à la chaîne de production, qui n’est plus et ne sera sans doute plus, la même que par le passé ».  

« Le consommateur a été affecté à son tour par ces changements de production mondiaux qui se sont répercutés au Maroc« , souligne-t-il encore, ajoutant que « les choses se sont maintenant améliorées et les prix du poulet resteront stables sur les marchés nationaux ».

En effet, nombre de consommateurs marocains s’étaient plaints des prix élevés de viandes blanches et rouges qui avaient atteint des sommets, ce qui avait affecté en plus d’une qualité de vie pour certains, le couffin de la ménagère pour d’autres. 

 Les professionnels du secteur ont lié ces hausses sans précédent des prix du poulet au prix élevé des aliments d’animaux, sans compter le faible investissement dans ce domaine par un certain nombre d’éleveurs de poulets en raison des pertes successives.  

Cela a poussé certains domaines avicoles à réduire et restreindre leur capacité de production quand d’autres étaient carrément à l’arrêt. Les coûts de production, ont effet augmenté d’environ 80% au cours des trois dernières années. Aussi il est normal devant une offre qui a baissé considérablement de voir les prix exploser.   

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