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Transport: L’aide du gouvernement ne couvre que 30% des besoins des professionnels

Compte tenu de la conjoncture actuelle marquée par la poursuite de la flambée des prix du carburant, le gouvernement a décidé de reconduire son aide, en sa 8è tranche, au secteur du transport qui a été parmi les plus touchés par cette hausse. Toutefois, cela ne semble pas être suffisant pour résoudre tous les problèmes des professionnels qui prévoient, encore une fois, d’aller vers l’escalade. 

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, avait annoncé mercredi dernier, la reconduction de l’aide accordée au secteur du transport afin de faire face à l’augmentation des prix des carburants. Pourtant, certains professionnels n’ont toujours pas bénéficié des premières tranches ni de la toute dernière suite aux blocages émanant de la circulaire n°750.

A cet égard, Hespress FR a sollicité le vice-secrétaire général du secteur des taxis à l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM), Mohamed Fadde, qui a expliqué en quoi consistent ces blocages et ce que les syndicats envisagent pour mettre fin à ce qu’ils appellent les « misères des professionnels ».

« Les syndicats vont organiser une assemblée générale le mois prochain afin de discuter les conséquences de la circulaire n°750 et son impact sur les professionnels qui ne reçoivent pas l’aide gouvernementale« , a précisé notre interlocuteur.

Et de détailler: « Cette circulaire constitue l’un des problèmes qui nous ont poussés à l’organisation de l’AG. Les deux circulaires d’avant, la 336 et la 444, étaient considérées par les professionnels comme une avancée et un renforcement du sens du professionnalisme dans lequel nous avions un rôle« .

« Nous étions 5 syndicats à mener les discussions avec le ministère de l’Intérieur, spécialement dédiées à l’adoption de ces deux circulaires, sauf qu’au bout de trois mois, le ministère a fait sortir la 750 et s’est retracté par rapport aux deux premières« , poursuit le syndicaliste.

Il fait savoir en ce sens que la circulaire n°750 stipule que tout agrément dont le propriétaire est décédé sera retiré si, d’une part, il n’y a pas de personne ayant droit ou si cette dernière ne remplit pas les critères pour bénéficier de cet agrément, notant que le véhicule sera également retiré à l’utilisateur puisqu’il n’aura plus droit de circuler avec.

« Ceci signifie que le locataire qui a payé ses échéances selon le contrat qu’il a signé avec le propriétaire sera perdant. C’est pour cela que nous protestons, l’utilisateur doit au moins avoir le droit de continuer son exercice jusqu’à l’achèvement de la période de son contrat« , fait valoir le VSG.

La question a été remontée à maintes reprises aux autorités concernées par le biais des correspondances sans aucune réponse de leur part, mais en vain, déplore-t-il.

« C’est la raison pour laquelle on s’est vu obligé de tenir une AG à l’échelle nationale qui aura lieu le 8 janvier à Casablanca. Le but de cette réunion est de faire le point sur les bases et les règles afin d’être en mesure de décider ce que nous allons faire par la suite. Il y aura probablement des manifestations ou des grèves, mais ce seront les membres qui vont prendre cette décision« ,  ajoute Fadde.

Quant à l’inflation au niveau des prix du carburants, le vice-secrétaire général à l’UNTM rappelle la grève que le secteur a menée en mars et qui a abouti à la mise en place de l’aide gouvernementale pour soutenir les professionnels.

« Cette aide n’est pas versée mensuellement puisqu’on ne l’a pas reçue pendant certains mois« , dit-il, tout en insistant sur le fait que « ce soutien s’est basé, lors de son lancement, sur les prix du carburant qui ne dépassaient pas 12 dh/l au début de la crise, ce qui signifie que la part qu’on nous a octroyée, soit 1.600 dh pour les petits taxis et 2.200 dh pour les grands taxis, était relative à ce seuil et non pas aux prix actuels qui varient entre 15 et 17 dh/l. Ceci dit, cette aide n’est pas suffisante, elle ne couvre que 30% de la consommation« .

Notre interlocuteur évoque, par ailleurs, le problème de l’exploitation du véhicule qui est souvent au nom du professionnel suite à la signature d’un contrat légal ou coutumier. Cependant, il confirme que cette catégorie n’a pas bénéficié de la 7è tranche, et elle ne bénéficiera pas non plus de la 8è vu que le gouvernement ne s’appuie que sur le contrat type.

D’une autre part, relève-t-il, « on nous a enlevé l’avantage du RIB et imposé que le propriétaire fasse la demande directement par lui même. Cela veut dire que plus de 15.000 utilisateurs ne bénéficieront ni de la 7è ou de la 8è tranche. Et ce sont là les problèmes que nous rencontrons réellement« .

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