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Guerraoui : « Cette année 2023 sera difficile economiquement »

Hibapress / MAP

L’économie marocaine aura souffert lors de cette dernière année, mais quand est-il de 2023 ? Youssef Guerraoui, fondateur du Centre marocain de la Gouvernance et du Management, apporte ses éclairages

Pouvez-vous nous faire une rétrospective économique de l’année précédente ?

« L’année 2023 ne sera pas facile, puisque l’année précédente fut perturbée notamment par une inflation importante autour de 8%, elle-même causée par le conflit russo-ukrainien. Cette inflation a impacté toutes les chaines de productions marocaines, touchant ainsi les produits locaux. Ainsi les marocains « se sont retrouvés face a des prix très élevés provoquant une chute de l’épargne et de la consommation. Les victimes ont été les cycles d’investissement, plus précisément l’investissement privé des ménages. L’état a vu explosé les dépenses de compensation. Les entreprises ont ralentis le recrutement, et le chômage a ainsi dépassé les 12,5% à l’échelle nationale. On peut aussi parler de la campagne agricole altérée par une pluviométrie désavantageuse qu’on peut relier à un dérèglement climatique de plus en plus clair. Tous ces facteurs ont résulté à une déclaration du taux de croissance ne dépassant pas 1,5% en 2022 ».

Quid de cette année 2023 ?

Comme constaté dans la question précédente, tous ces facteurs négatifs ne laissent pas présager tellement d’optimisme pour cette année 2023. Celle-ci a d’ailleurs débuté avec une recrudescence massive du COVID-19 en Chine, provoquant des inquiétudes à l’internationale. Le conflit russo-ukrainien perdure toujours, on s’attends à une deuxième flambée des prix et une récession économique.

La pluviometrie pour cette année 2023 se trouve toujours dans une limite basse laissant presager une campagne agricole encore mitigée. Malgré les previsions de la loi de finances, je pense que le taux de croissance ne depassera pas les 1,5% à 2%.

Ce qui est inquietant , c’est que malgre lesinvestissement du maroc dans le tissu industriel, mais le taux de croissance n’arrive pas a se decorreler de la campagne agricole. Nous n’arrivons toujours pas à transformer notre agriculture en agroindustrie, et grimper dans l’echelle de la creation de valeur ajoutée.

 


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