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La crise de l’électricité aggrave les pressions inflationnistes

La crise de l’électricité qui secoue l’Afrique du Sud contribue de manière significative à l’aggravation des pressions inflationnistes, a indiqué la Banque centrale sud-africaine (SARB).

«Les délestages électriques ont tiré à la hausse l’Indice des prix à la consommation (IPC) de 0,6 % en 2022, alors que ce taux devrait atteindre 1,1% en 2023», a déclaré la banque de réserve dans un communiqué.

Les coupures de courant en Afrique du Sud ont atteint une dimension sans précédent durant les derniers mois. L’approvisionnement du réseau national n’a cessé de se détériorer depuis l’hiver dernier (mai-octobre), la compagnie publique d’électricité « Eskom » ayant décidé de passer aux niveaux supérieurs de délestages électriques, après les nombreuses pannes qui ont plombé sa capacité de production.

Selon la SARB, cette situation a engendré une perte de 14 % des heures ouvrables dans le secteur industriel, tandis que les secteurs commercial et agricole ont perdu 11% et 12 % des heures de travail, respectivement.

«Pour tenter de contourner les temps d’arrêt causés par les délestages, les entreprises utilisent des sources d’énergie alternatives onéreuses, comme les générateurs à diesel, dont le coût est susceptible d’être répercuté sur les consommateurs et de contribuer à l’inflation», a souligné l’institution.

Rappelant que 67% des entreprises utilisent des groupes électrogènes à diesel lors des délestages, la banque centrale a signalé que le coût de l’électricité provenant de l’exploitation d’un générateur est 133 % plus élevé que celui de l’électricité fournie par le réseau national.

Elle a, de même, relevé que cette situation pourrait être aggravée par des perturbations et des pénuries inattendues de la chaîne d’approvisionnement, en particulier dans l’industrie alimentaire.

Eskom avait fait savoir que les pannes récurrentes combinées avec le programme de maintenance planifiée de ses centrales à charbon vieillissantes, ont fait perdre au réseau national près de 23.000 MW sur une capacité de production totale estimée à 40.000 MW.

Rien qu’en 2022, les Sud-africains ont subi plus de 1.900 heures de coupures de courant, alors que depuis le début de 2023, les choses se sont corsées davantage, le pays n’ayant passé presque aucun jour sans délestages.

Avec MAP

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