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La transformation digitale requiert un investissement dans le capital humain et l’infrastructure numérique

La transformation digitale requiert un investissement dans le capital humain mais aussi dans l’infrastructure numérique, avec inéluctablement une participation de l’État au financement, a indiqué, lundi à Rabat, le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri.

S’exprimant lors d’une table ronde tenue à l’occasion du lancement, par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Maroc et BAM, du rapport d’évaluation de l’écosystème de la finance digitale au Maroc (SDFE), M. Jouahri a souligné qu’en ces temps de durcissement des conditions de financement au niveau mondial, la mobilisation de telles ressources peut constituer un défi important à relever.

Dans un pays comme le Maroc, a-t-il dit, le digital n’est pas seulement un vecteur de compétitivité et d’efficience économiques, mais aussi, un levier pour accélérer le développement social, en particulier l’inclusion financière.

« A BAM, nous avons totalement embrassé la transformation digitale en tant qu’entreprise et au-delà, nous œuvrons pour l’accompagnement de l’ensemble de notre écosystème pour l’accélération de la digitalisation des services financiers, l’amélioration de leur qualité et la réduction de leur coût », a fait savoir le Wali de la Banque centrale.

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Au niveau de l’inclusion financière, nous en avons fait un levier pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière que nous avons, ensemble avec le ministère de l’Economie et des Finances et les parties prenantes, lancée en 2019, a-t-il rappelé, affirmant dans ce sens que son institution est convaincue, que le digital permettra un rattrapage du retard en la matière au bénéfice notamment des jeunes, de la population rurale et des femmes.

« C’est dans ce sens, que nous avons procédé l’année dernière, à l’évaluation de l’écosystème de la finance digitale avec l’appui du PNUD et du Fonds d’équipement des Nations Unies », a-t-il relevé, ajoutant que le but est de développer une compréhension approfondie des facteurs favorisant la digitalisation inclusive.

Lors de cette table ronde, les participants et décideurs politiques, régulateurs financiers, représentants de fintechs, investisseurs en capital-risque et leaders de premier plan dans le domaine de la finance digitale ont eu l’occasion d’échanger sur le rôle de la finance numérique en tant que levier pour lutter contre la pauvreté, renforcer la résilience des sociétés et atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) ; Un potentiel mis en avant dans le rapport mondial « Igniting SDG Progress Through Digital Financial Inclusion », présenté par la Reine Máxima des Pays-Bas, mandataire spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour la promotion de services financiers accessibles à tous qui favorisent le développement, lors de sa visite au Maroc en mars dernier.

Grâce à la participation de représentants de haut niveau de l’Inde et du Brésil, pays pionniers en matière de digitalisation, ainsi que de représentants de l’alliance pour les biens publics numériques, cette rencontre a aussi permis d’identifier des approches novatrices pour encourager l’innovation technologique et l’inclusion financière au service du développement durable.

L’évaluation SDFE, menée par le PNUD en 2022 en collaboration avec l’UNCDF (United Nations Capital Development Fund) et BAM, analyse les défis et les facteurs favorisant la numérisation financière inclusive et permet, à travers 100 indicateurs clés, de mieux comprendre le niveau d’adéquation de l’écosystème de la finance numérique avec les priorités de développement du Maroc. L’évaluation inclut également une série de recommandations pour accélérer la transformation numérique au Maroc.

Ont pris part à cette table ronde sous le thème « Finance numérique en réponse aux priorités des objectifs du développement durable », la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, et la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies pour le développement au Maroc, Nathalie Fustier.

Avec MAP

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