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Un début d’année prometteur en marge d’un séminaire organisé par l’ACAPS

Par Kenza El Rhana

Après un vif rebond en 2021, le secteur des assurances marocain retrouve au premier semestre 2022 son rythme de croissance d’avant crise sanitaire avec une croissance de 6,2 %. En 2022, la tendance s’accentue et les assurances Vie et Non vie connaissent  respectivement une croissance de 9,5 et 6,1 % au troisième trimestre 2022. 

Pour accompagner cette dynamique, l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) a hébergé le séminaire du Groupe des Contrôleurs d’Assurances Francophones (GCAF) les 26 et 27 janvier 2023. Avec la participation de plus de 60 pays réunis par une langue commune, cette rencontre a été l’occasion de dresser le bilan de l’année passée et d’aborder les perspectives pour l’année 2023.

Organisée à Rabat, cette rencontre, présidée par l’ACAPS, a rassemblé différents pays francophones autour de deux thématiques principales : les Fonds de garantie et l’assurance inclusive. Elle a permis d’échanger autour des meilleures pratiques dans ces domaines et des dernières évolutions en matière de contrôle des assurances.

L’influence et la croissance du modèle marocain 

Le séminaire devait initialement accueillir 20 pays mixant Afrique et Occident, mais une soixantaine étaient finalement présents. Principalement originaires d’Afrique Centrale et d’Afrique de l’Ouest, leur présence a montré l’influence du modèle marocain en termes d’assurances et de services financiers. Premier marché africain après l’Afrique du Sud et troisième marché de la région MENA, le secteur de l’assurance au Maroc connaît une augmentation 3 fois plus importante que celle du PIB national.

Lire aussi : Le secteur des assurances affiche des fondamentaux solides (CCSRS)

Othmane Khalil Elalamy, Président de l’ACAPS, déclare au micro du média le360, que le taux de croissance du secteur de l’assurance marocain a connu une augmentation de 10 % pour une valeur de plus de 50 milliards de dirhams. Il revient également sur l’expérience marocaine en ce qui concerne la solvabilité estimée d’après les risques, les fonds de garantie, mais également la distribution avec plus de 2300 intermédiaires sur le territoire.

L’inclusion financière, une priorité pour 2023 

Avec une internationalisation réussie de groupes marocains tels que Saham, RMA, BMCE Bank ou Wafa Assurances, présents dans plus d’une trentaine de pays africains, le viseur marocain de l’assurance est maintenant tourné vers le marché intérieur. L’inclusion financière, soit l’assurance inclusive à travers la microfinance pour les couches populaires aux revenus limités, devrait connaître un développement important en 2023.

Destinée principalement aux jeunes, aux entrepreneurs, aux populations à besoins spécifiques et aux populations rurales, l’inclusion financière appelle à une digitalisation de la vente des produits d’assurance et à l’utilisation massive du microcrédit. D’après le dernier rapport de Bank Al-Maghrib en ce qui concerne la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière (SNIF), le microcrédit a connu une hausse de 5 % en 2021 pour atteindre 9 milliards de dirhams. Une tendance qui ne risque pas de s’inverser.


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