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BONNE NOUVELLE ? L’INDICE FAO DES PRIX DES PRODUITS ALIMENTAIRES CONTINUE DE CHUTER

HIBAPRESS-RABAT-FAO

« L’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 126,9 points en mars 2023, ce qui représente 2,8 points (2,1 pour cent) de moins qu’en février, et le 12e recul mensuel consécutif depuis le pic atteint en mars 2022. Ces 12 derniers mois (depuis mars 2022), l’Indice a en effet chuté de 32,8 points (20,5 pour cent). Ce mois de mars, le déclin résulte de la baisse conjuguée des indices des prix des céréales, des huiles végétales et des produits laitiers, malgré la hausse des indices des prix du sucre et de la viande.

« L’Indice FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à 138,6 points en mars, soit une baisse de 8,2 points (5,6 pour cent) par rapport au mois précédent, et de 31,6 points (18,6 pour cent) par rapport au même mois de l’année précédente. Cette baisse du mois de mars résulte d’une chute des prix internationaux de l’ensemble des grandes céréales.

Les cours internationaux du blé sont ceux qui ont le plus reculé (7,1 pour cent), sous l’effet d’une offre mondiale abondante et d’une forte concurrence entre les exportateurs. La prolongation de l’Initiative céréalière de la mer Noire, qui permet à l’Ukraine de continuer à exporter depuis ses ports de la mer Noire, a aussi contribué à ce déclin.

Des estimations à la hausse de la production australienne, et l’amélioration des conditions de récolte dans l’Union européenne ce mois-ci, ont encore accentué les perspectives haussières de l’offre mondiale. La forte concurrence de la Fédération de Russie, où l’offre élevée continue de favoriser la compétitivité des prix, a également contribué à la pression à la baisse exercée sur les marchés.

Les prix mondiaux du maïs ont pour leur part diminué de 4,6 pour cent en mars, du fait des disponibilités saisonnières des récoltes en Amérique du Sud, de la perspective d’une production record au Brésil, et de la prolongation de l’Initiative céréalière de la mer Noire.

Pour ce qui est des autres céréales secondaires, les prix mondiaux de l’orge et du sorgho ont respectivement fléchi de 6,7 et 5,7 pour cent, sous l’effet de la faiblesse des marchés internationaux du maïs et du blé.

Les cours internationaux du riz ont baissé de 3,2 pour cent en mars, les récoltes étant en cours ou imminentes dans les principaux pays exportateurs, dont l’Inde, le Viet Nam et la Thaïlande.

« L’Indice FAO des prix des huiles végétales s’est établi en moyenne à 131,8 points en mars, soit 4,1 points (3,0 pour cent) de moins qu’en février, et 47,7 pour cent de moins qu’il y a un an. Cette baisse est le résultat net de la chute des prix des huiles de soja, de colza et de tournesol, qui a plus que compensé la hausse des prix mondiaux de l’huile de palme. Après avoir décliné pendant trois mois consécutifs, les prix internationaux de l’huile de palme ont en effet rebondi en mars, portés d’une part par le fléchissement des niveaux de production en Asie du Sud-Est (en raison de conditions météorologiques défavorables et d’inondations dans certaines régions productrices), et d’autre part par une diminution des disponibilités exportables au niveau mondial, compte tenu des restrictions à l’exportation imposées à titre temporaire par l’Indonésie.

En revanche, les prix mondiaux de l’huile de soja ont continué à décliner, en suivant la tendance à la baisse des cours internationaux du soja. De leur côté, les prix des huiles de colza et de tournesol ont eux aussi continué de reculer, respectivement sous l’effet d’une offre importante et d’une faible demande mondiale d’importation.

« L’Indice FAO des prix des produits laitiers s’est établi en moyenne à 130,3 points en mars, soit 1,1 point (0,8 pour cent) de moins qu’en février, et 15,6 points (10,7 pour cent) de moins que l’année précédente à la même période. Cette baisse du mois de mars a été entraînée par des cours plus faibles du fromage et du lait en poudre, tandis que les prix du beurre ont augmenté. Le déclin des cours internationaux du fromage tient à un ralentissement des achats de la plupart des grands importateurs d’Asie, dans un contexte d’augmentation des disponibilités exportables (et notamment des stocks) chez les principaux exportateurs. Les prix du lait en poudre ont diminué pour le neuvième mois consécutif, principalement sous l’effet d’une faible demande d’importation, en particulier pour les livraisons à court terme, et de la hausse saisonnière de la production de lait en Europe occidentale. En revanche, les prix du beurre ont augmenté en raison d’une forte demande d’importations, en particulier de la part des pays d’Asie du Nord et du Sud-Est, portant sur les approvisionnements en provenance d’Océanie, où la baisse saisonnière de la production de lait se situe légèrement en dessous des courbes habituelles.

« L’Indice FAO des prix de la viande s’est établi en moyenne à 113,0 points en mars, en légère hausse (0,9 point, soit 0,8 pour cent) par rapport à février, mais en baisse de 6,3 points (5,3 pour cent) par rapport à la même période l’année précédente. En ce mois de mars, les prix de la viande bovine ont augmenté, sous l’effet de la hausse des prix sur le marché intérieur des États-Unis d’Amérique, où l’offre de viande bovine devrait décliner dans les mois à venir. En revanche, les prix de la viande de volaille ont chuté pour le neuvième mois consécutif, en raison de la faiblesse de la demande mondiale d’importation, malgré des problèmes d’approvisionnement liés au contexte d’épidémies généralisées de grippe aviaire qui touchent plusieurs grands pays exportateurs. Les prix de la viande ovine ont eux aussi globalement diminué, reflétant un ajustement à la baisse des prix élevés du mois de février, qui résultaient de la demande accrue à l’approche de Pâques et des fluctuations des taux de change.

« L’Indice FAO des prix du sucre s’est établi en moyenne à 127,0 points en mars, ce qui représente 1,8 point (1,5 pour cent) de plus qu’en février, ainsi qu’une deuxième augmentation mensuelle consécutive qui lui fait atteindre son plus haut niveau depuis octobre 2016. Cette hausse des prix résulte principalement des inquiétudes suscitées par la baisse des disponibilités mondiales de sucre pour la saison 2022-2023, compte tenu des perspectives de déclin de la production en Inde, en Thaïlande et en Chine. Toutefois, les cultures de canne à sucre du Brésil, dont la récolte est imminente, offrent des perspectives positives qui ont limité la pression haussière sur les prix mondiaux du sucre.

La chute des prix internationaux du pétrole brut, encourageant une plus grande utilisation de la canne à sucre pour produire du sucre au Brésil, conjuguée à l’affaiblissement du réal brésilien par rapport au dollar des États-Unis, a contribué à limiter l’augmentation mensuelle des prix du sucre au niveau mondial.

 


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