Des pro- »polisario » poursuivis pour terrorisme en Espagne, la menace des séparatistes pèse sur l’Europe

Le dernier épisode de cette série effroyable est le jugement, mardi, par l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale d’Espagne, d’un pro- »polisario », poursuivi pour avoir diffusé de la propagande djihadiste, à travers les réseaux sociaux dans lesquels il exprimait sa haine envers l’Espagne.

Le prévenu, M.A.M., alias Ismail, a, lui-même, avoué être l’auteur d’un crime d’endoctrinement terroriste, faire partie de l’organisation terroriste État islamique au Grand Sahara (EIGS) et avoir entretenu des liens dans le passé avec l’ancien chef de l’EIGS, Abou Walid Al Saharaoui, un autre pro-‘’polisario’’ tué par les forces armées françaises en août 2021.

Membre actif de Daech sur les réseaux sociaux et les différentes applications mobiles, l’accusé, qui entretenait des relations étroites avec d’autres djihadistes dans les zones de conflit, nourrissait une haine profonde envers l’Espagne, pays qui l’a accueilli et construit.

Ce cas n’est pas le premier dans le registre terroriste du ‘’polisario’’ en Espagne. En mars 2021, la police espagnole avait mis la main sur un autre activiste des séparatistes à Biscaye (Pays-Basque), accusé d’avoir incité à commettre des actes terroristes contre des institutions marocaines en Espagne et à l’étranger.

Très radicalisé, l’individu utilisait des profils sur les réseaux sociaux pour inciter à mener des actes terroristes contre des personnes et des institutions du Maroc en Espagne et à l’étranger et s’adonnait à une intense activité sur les réseaux sociaux, administrant de nombreux comptes et disposant d’un grand nombre de followers espagnols et étrangers s’élevant à plus de 20.000 personnes, destinataires de ses messages incitant à commettre des attentats.

Il publiait de manière continue ses propres vidéos faisant l’apologie d’actes terroristes principalement contre tous les Sahraouis unionistes et se disait prêt à en commettre lui-même.

Ces cas confirment, en effet, la pertinence des alertes lancées par plusieurs rapports de centres de recherches et experts internationaux ayant fait état des liens entre les milices du  »polisario » et les réseaux terroristes s’activant dans la région sahélo-saharienne et des zones de conflit.

Après la région sahélo-saharienne, l’inquiétude atteint Europe, suite à la recrudescence du phénomène d’adhésion des éléments du ‘’polisario’’ aux organisations terroristes, un constat qui ne laisse aucun doute sur la capacité de ces milices de menacer la stabilité de l’Europe et de passer même à l’action.

Entre autres, les rapports mettent en garde contre le fait que les armes qui sont entrées en circulation dans le contexte de l’instabilité née de la situation en Libye finiront dans l’Union européenne. Il y a quelques années, Europol avait à cet effet déclaré publiquement, pour la première fois, que des armes à feu provenant des conflits en Libye, en Syrie et au Mali étaient disponibles sur le marché noir européen et que ces pays pourraient devenir des fournisseurs majeurs d’armes à feu illégales vers l’UE.

Plusieurs opérations de démantèlement de cellules terroristes liées à des groupes terroristes actifs dans la région du Sahel et du Sahara depuis 2008 ont révélé des liens étroits entre le « polisario » et le terrorisme dans la région, faisant des camps de Tindouf un terreau fertile pour l’émergence de mouvements terroristes. Dans ce contexte, les camps de Tindouf sont devenus une réserve pour le recrutement de terroristes pour les différentes organisations terroristes actives dans cette région.

Face à ces alertes, basées sur des preuves irréfutables, des thinks tanks et organisations ont multiplié les appels à la communauté internationale pour intensifier les efforts, en vue de mettre fin à ce nouveau foyer d’extrémisme, qui hypothèque l’avenir d’une région et de tout un continent.


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