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FMI : Resserrement des politiques monétaire et budgétaire dans trois quarts des pays

Trois ans après le début de la pandémie du COVID-19, la politique budgétaire retourne à la normale, souligne le FMI dans son « Moniteur des Finances Publiques » publié mercredi.

L’économie mondiale s’est redressée rapidement, souligne le document, notant que le tissu économique et social a jusqu’à présent résisté aux perturbations des chaînes d’approvisionnement énergétique.

Mais cette série de chocs a mis à mal les progrès réalisés dans la réduction de la pauvreté, repoussant probablement l’objectif mondial d’éradication de l’extrême pauvreté au-delà de 2030, relève la même source.

Le manque d’espace budgétaire et les coûts d’emprunt élevés dans les pays en développement ont encore entravé les efforts réalisés pour atteindre d’autres objectifs de développement durable, alors même que les avancées étaient déjà difficiles avant la pandémie.

Les prix des denrées alimentaires en monnaies nationales restent élevés dans plusieurs pays, en partie à cause des dépréciations des taux de change. Au-delà de la nécessité immédiate de protéger les ménages les plus pauvres, les enjeux qui s’inscrivent dans la durée, notamment le programme d’action pour le climat et le vieillissement de la population, sont également devenus des questions plus pressantes.

Les finances publiques ont connu des fluctuations importantes, sous l’effet des chocs sans précédent et des mesures prises par les autorités, souligne le FMI.

Après une envolée historique de la dette publique à près de 100% du PIB en 2020, en raison de la contraction économique et de l’aide conséquente accordée par les États, les déficits budgétaires ont diminué avec l’arrêt des mesures de soutien exceptionnelles.

En raison de la forte croissance du PIB nominal sur la période 2021–22, la dette mondiale a enregistré sa plus forte baisse de ces 70 dernières années. Fin 2022, elle s’élevait à environ 92% du PIB, soit environ 8 points de pourcentage au-dessus du niveau de fin 2019.

Les déficits primaires diminuent rapidement et se rapprochent des niveaux d’avant la pandémie dans de nombreux pays, tandis que les déficits globaux diminuent un peu moins en raison de l’augmentation des paiements d’intérêts.

Ces réductions significatives des dettes et des déficits découlent en grande partie d’une dynamique de croissance et d’inflation atypique, indique le document.

En 2022, la plupart des pays ont enregistré des recettes inattendues s’élevant à 3,1% du PIB en moyenne pour les pays avancés et à 2,5% dans les pays émergents et les pays en développement, avec des recettes exceptionnelles particulièrement importantes pour les pays exportateurs de pétrole.

Sur le plan des finances publiques, les perspectives à court terme restent floues, indique la même source.

Il est crucial que les politiques budgétaire et monétaire soient parfaitement en phase pour assurer la stabilité des prix et la stabilité financière tout en répondant aux incertitudes de l’environnement économique actuel et à la rapide évolution des conditions financières, préconise le FMI.

En 2023, les déficits budgétaires globaux devraient augmenter légèrement pour atteindre 5% du PIB en moyenne, les pays devant faire face à des charges d’intérêts et à des pressions plus élevées pour augmenter les dépenses publiques, notamment les salaires et les pensions, afin de rattraper l’inflation enregistrée précédemment.

Le FMI affirme que la mise en place d’une politique budgétaire plus stricte, tout en apportant un soutien ciblé aux catégories les plus vulnérables, devrait étayer les initiatives des autorités monétaires pour ramener l’inflation aux niveaux cibles, ce qui permettrait aux banques centrales de relever moins fortement les taux d’intérêt.


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