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Les pays en développement alertent sur les crises économiques qui s’aggravent

Le G-24, dont fait partie le Maroc, est chargé de coordonner la position des marchés émergents et des pays en développement sur les questions relatives au système monétaire et financier international.

Dans un communiqué publié en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, ce groupe d’économies émergentes et en développement ont noté que si la croissance mondiale ralentit, la pauvreté, la faim, la pénurie d’eau, les pressions du coût de la vie et l’insécurité alimentaire et énergétique ont augmenté de manière alarmante, aggravant les défis existants dans l’économie mondiale et accentuant les vulnérabilités dans les États fragiles.

Les membres du G-24 ont mis l’accent sur la nécessité pour les institutions financières internationales d’assurer un soutien accru, y compris un financement d’urgence adéquat en temps opportun et un soutien adéquat en liquidités ainsi qu’un financement au développement, en particulier pour les pays à faible revenu et les économies fragiles.

Ils ont aussi appelé à l’achèvement de la 16ème révision générale des quotes-parts par le FMI et de les augmenter, ce qui réduirait la dépendance vis-à-vis des emprunts et renforcerait sa capacité de prêt en temps de crise.

Le groupe a exhorté la Banque Mondiale et les autres banques multilatérales de développement à prendre rapidement des mesures pour gérer les risques et tirer parti de leur capital plus efficacement tout en explorant les moyens d’augmenter la capacité de prêt grâce à des augmentations de capitaux ou autres options.

« Il est clair qu’il n’y aura pas de calme après la tempête du COVID », a affirmé Alvaro González Ricci, gouverneur de la Banque du Guatemala et président du Groupe des 24 pays, qui se sont réunis cette semaine pour discuter des réponses à la situation actuelle.

« Les conditions financières se dégradent. Les décideurs, en particulier dans les économies avancées, ont rapidement réagi pour freiner une inflation plus élevée que prévu en resserrant la politique monétaire avec des hausses répétées des taux d’intérêt, qui entraînent des dépréciations monétaires et d’importantes sorties de capitaux dans les marchés émergents et les économies en développement (EMDE) », a relevé M. González, cité par le communiqué.

Il a souligné que la guerre en Ukraine aggrave le problème de l’inflation en réduisant l’approvisionnement de l’alimentation mondiale et provoquant des pénuries d’énergie et d’engrais, nuisant de manière disproportionnée aux populations vulnérables, tout en augmentant considérablement les pressions budgétaires et économiques.

Une récession intensifierait ces défis sur tous les fronts et soulève la nécessité d’assurer les ressources pour fournir des prêts, indique le communiqué.

Les membres du G-24 ont appelé les banques centrales à coordonner les réponses à l’inflation pour éviter les retombées économiques négatives sur les marchés émergents et les économies en développement.

Les membres du Groupe ont exprimé des préoccupations quant à l’incapacité des institutions financières internationales, qui ont déjà étendu leurs prêts pour gérer la pandémie du COVID, de ne pas répondre à l’aggravation des crises actuelles.

Le G-24 a également appelé à corriger « le caractère régressif et procyclique » de la politique de surcharge du FMI.


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