Mme Hayar prend part aux travaux de la 2ème édition du congrès international « Bâtiments et Villes Durables »
La ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, a souligné jeudi à Fès, l’importance capitale de la question de la durabilité dans le secteur du bâtiment et de l’urbanisme pour les toutes sociétés à travers le monde.
S’exprimant à l’ouverture la 2ème édition du congrès international à distance, initié par l’Université Privée de Fès (UPF) autour de la thématique « Bâtiments et Villes Durables », la ministre a fait savoir que les sociétés sont actuellement confrontées à des défis majeurs tels que la préservation de l’environnement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’efficacité énergétique et la préservation du patrimoine culturel et architectural.
Ces enjeux, a-t-elle dit, nécessitent des solutions innovantes et durables capables de concilier les impératifs économiques, sociaux et environnementaux.
Mme Hayar a noté également que ce congrès est une occasion idoine pour faire le point sur les avancées réalisées en la matière et les applications concrètes qui en découlent, ajoutant qu’il constitue un espace de partage et d’échange pour les acteurs du monde académique, les industriels et les collectivités territoriales pour se rencontrer et confronter leurs idées et leurs expériences.
De son côté, le président de l’UPF, Mohamed Aziz Lahlou a fait observer que la question du modèle de ville durable à adopter au niveau mondial concerne plusieurs volets, notamment les axes de la mobilité durable, de l’efficacité énergétique, de la gestion des ressources naturelles, des bâtiments, des big data et l’Internet des objet, de l’aménagement du territoire, relevant que « la population mondiale des villes ne cesse d’augmenter ces dernières années et atteindra 4.7 milliards à l’horizon 2030 dont 90 pc de cette croissance intervient dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ».
A l’horizon 2050, 70 pc de la population mondiale vivra dans des villes ou métropoles, a-t-il poursuivi, notant qu’à l’échelle planétaire, les villes couvrent seulement 3 pc de la surface terrestre mais concentrent plus de 50 pc de la population mondiale, consomment plus de 75 pc de l’énergie, émettent plus de 80 pc des émissions de gaz à effet de serre et contribuent actuellement à 80 pc du PIB mondial.
M. Lahlou a aussi estimé que pour accompagner cette accélération de la croissance démographique, l’exode rural et l’étalement urbain, les villes doivent faire face à de nombreux défis économiques, sociaux et environnementaux afin de s’orienter vers des modèles durables.
La prise de conscience des enjeux de la transition vers des villes durables, a-t-il dit, doit interpeller tout un chacun et essentiellement les pouvoirs publics, rappelant que le Maroc s’est engagé dans plusieurs programmes dans ce sens, dont les 17 Objectifs de Développement Durable (septembre 2015), les différends accords sur le climat adoptés durant la COP21, et la COP22.
Toutefois, le rôle des villes reste crucial dans l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement, notamment le programme de la transition énergétique, a relevé le président de l’UPF.
L’UPF a été la première université au niveau national à adhérer au programme de développement durable des nations unies en érigeant cette question de « Bâtiments et Développement Durable » comme thématique transversale autour de laquelle se sont développés les différents axes de recherche développés au sein de l’université, a-t-il rappelé, ajoutant que l’ouverture du Centre des Études Doctorales récemment accrédité par le ministère et intitulé « Sciences, Ingénierie et Développement Durable (SIDD) » s’inscrit dans la même logique.
M. Lahlou a aussi souligné que l’UPF a été certifiée Edge Advanced (Certification environnementale) pour ses bâtiments, précisant qu’EDGE (Excellence in Design for Greater Efficiencies) est un système de certification écologique attestant de l’intégration des solutions d’économie en eau et en énergie dans les bâtiments.
Le vice-président de l’UPF, Mohamed Jamil Ouazzani, a quant à lui, souligné que ce congrès, qui rassemblant une multitude de chercheurs d’horizons différents, permettra de faire le point sur l’état d’avancement de la recherche et de ses applications dans des thématiques couvrant la transition énergétique, les matériaux de construction et patrimoine, Intelligence Artificielle et Internet des Objets, et les villes intelligentes.
La thématique « Bâtiments et Villes Durables », retenue pour les travaux de ce congrès, touche l’un des premiers secteurs d’activités économiques au Maroc représentant près de 6 pc du PIB national, a indiqué M. Ouazzani, ajoutant qu’il est l’un des secteurs les plus énergivores et l’un des plus grands consommateurs des ressources naturelles en tant qu’enjeu majeur de la transition énergétique et écologique de notre pays.
Ainsi depuis plusieurs années, a-t-il dit, des objectifs ambitieux ont été fixés par les pouvoirs publics marocains visant à développer la part des énergies renouvelables, à mettre en place un plan pour l’efficacité énergétique et à développer une prise de conscience collective envers l’environnement.
Il a aussi insisté, dans ce cadre, sur une collaboration fructueuse entre l’ensemble des acteurs pour l’atteinte de ces objectifs et assurer une transversalité des analyses entre sciences économiques et sociales et celles de l’ingénieur.
Ce congrès de deux jours, organisé en partenariat avec l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès et l’Université Moulay Ismaïl de Meknès ainsi que d’autres partenaires, porte sur l’examen de plusieurs conférences et axes thématiques.
L’organisation de la 2ème édition du congrès international « Bâtiments et Villes Durables » s’inscrit naturellement dans la stratégie qui vient couronner et mettre en œuvre le partenariat inter-universitaire dans la région de Fès-Meknès.
(map 11/05/2023)
