Stabilité financière mondiale : les risques augmentent sur fond de chocs en cascade

À moins que les conditions du marché ne s’améliorent, les défauts de paiement de plusieurs pays, en particulier des économies en développement, représentent un risque sérieux, souligne le rapport, publié en marge des assemblées de la Banque mondiale et du FMI.

L’économie mondiale fait face à une hausse obstinément élevée de l’inflation, un défi auquel elle n’a pas été confrontée depuis des décennies, ajoute l’institution internationale, relevant que décideurs politiques des marchés émergents ont continué à durcir leur politique monétaire dans un contexte de hausse de l’inflation et des pressions monétaires, mais avec des différences notables à travers les régions.

« Les conditions financières mondiales se sont considérablement resserrées cette année, entraînant des sorties de capitaux de nombreux pays émergents », prévient la même source.

Dans un tel contexte d’incertitudes économiques et géopolitiques accrues, les investisseurs ont renoncé à la prise de risque, ajoute le rapport, qui met en garde contre un risque de resserrement désordonné des conditions financières amplifié par les vulnérabilités construites au fil des ans.

Les perspectives économiques mondiales se sont sensiblement détériorées depuis le Rapport sur la stabilité financière mondiale d’avril 2022, indique la même source, qui relève des pressions inflationnistes plus fortes que prévu, le ralentissement de l’activité économique en Chine et les conséquences de la guerre en Ukraine.

« En conséquence, le ralentissement de l’économie mondiale s’est intensifié », note le document.

« Les vulnérabilités financières sont élevées dans le secteur souverain et non bancaire des institutions financières, tandis que la liquidité du marché s’est détériorée dans certaines tranches d’actifs clés », souligne le rapport.

Les taux d’intérêt et les prix des actifs à risque ont été extrêmement volatils depuis avril, reflétant une incertitude accrue sur les perspectives économiques et politiques, note le FMI, qui relève que les actifs des marchés émergents ont subi de lourdes pertes.


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