“Un match extrêmement difficile” contre le Maroc, reconnaît le coach croate

On était en droit d’attendre beaucoup plus de la sélection à damier, quatre ans après une campagne de Russie seulement stoppée en finale par la France. Est-ce un manque de renouvellement pour une équipe qui s’appuie toujours sur la même ossature ? Toujours est-il que la formation de Zlatko Dalic est apparue sans inspiration et sans génie, incapable de bousculer sérieusement des Lions de l’Atlas solides, à défaut d’être brillants.

Ce petit point récolté est un avertissement sans frais pour les Croates dans le groupe F avant un deuxième acte prévu dimanche face aux Canadiens et un choc le 1er décembre contre la Belgique.

La veille en conférence de presse, Modric avait évoqué une « nervosité positive » avant d’entamer cette Coupe du monde. Le meneur de jeu du Real Madrid, qui dispute à 37 ans sa quatrième phase finale, n’a en tout cas jamais réussi à peser sur le cours de la rencontre. Le Ballon d’Or 2018 a toujours une vista hors du commun, mais il n’est pas parvenu à se montrer décisif pour ses coéquipiers et ne s’est distingué que sur une frappe hors de la surface largement au-dessus (45e+1).

Il a aussi souffert par moments dans les duels devant l’impact des Marocains. Un rendement insuffisant donc pour espérer inquiéter le gardien des Lions de l’Atlas Yassine Bounou, qui a finalement passé un début d’après-midi assez paisible, hormis sur une énorme occasion de Nikola Vlasic, parfaitement servi par Borna Sosa juste avant la pause (45e).

« C’était un match extrêmement difficile, a déclaré le maître à jouer croate. Je crois qu’au fur et à mesure que le tournoi avancera, nous serons meilleurs et nous montrerons un tout autre visage. Nous avons de grandes ambitions et nous ne sommes pas venus ici pour nous faire sortir au premier tour après ce que nous avons démontré en Russie. »

Car il y avait bien mieux à faire contre des Marocains bien organisés mais qui n’ont pas non plus été beaucoup plus séduisants et n’ont pas pu trop compter sur leur principal atout offensif Hakim Ziyech.

Le joueur de Chelsea, blacklisté durant le mandat de Vahid Halilhodzic et revenu en grâce après son limogeage et son remplacement par Walid Regragui en août, n’a pas été vraiment à son avantage et les meilleures opportunités marocaines ont été l’oeuvre de deux défenseurs, Noussair Mazraoui (51e) et Achraf Hakimi sur un coup franc lointain (65e).

Mais le nul reste tout de même un résultat satisfaisant pour les Marocains.

« Toute l’équipe a fait un grand match, on a énormément couru, on s’est battus les uns pour les autres et c’est ce qui compte. C’est un point précieux contre un adversaire qui n’était pas n’importe qui. Il ne nous a pas manqué grand-chose pour gagner. Il faudra continuer à jouer comme on a joué aujourd’hui mais on devra quand même aller chercher les adversaires plus haut pour marquer des buts et être efficaces en contre-attaque », a ainsi expliqué le milieu Selim Amallah.

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